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L'Insee abaisse sa prévision de croissance pour 2016
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Désormais, l'Institut des statistiques table sur 1,3% contre 1,6% en juin.

Ce jeudi, l'Insee annonce une croissance de 1,3% pour 2016. Ainsi, par rapport à ses précédentes prévisions, l'institut revoit en baisse de 0,3 point le PIB attendu pour cette année après le chiffre négatif (-0,1%) du deuxième trimestre, le premier depuis l'hiver 2013.  Il rejoint ainsi le niveau des dernières anticipations des organisations internationales comme l'OCDE, le FMI ou la Commission européenne. Cependant, le gouvernement semble s'accroche à son scénario de croissance de 1,5%.  

Le ministre de l'Économie et des Finances, Michel Sapin, a estimé dans une déclaration transmise à Reuters que ces nouvelles prévisions "prennent en compte les conséquences des grèves du printemps et des attentats terroristes de l'été." Pour lui, "la croissance française reste cependant solide et les prévisions de l'Insee ne remettent en cause ni notre objectif de déficit public pour 2016, ni notre prévision de croissance pour 2017". 

"Une croissance de 1,3% "serait suffisante"

Même si les estimations de croissance ont été revues à la baisse, l'Insee estime qu'une croissance de 1,3% "serait suffisante pour que l'emploi continue de progresser et que le chômage recule encore, à petits pas". 

L'institut confirme sa prévision d'un retour du taux de chômage selon les critères du Bureau international du travail (BIT) à 9,5% en métropole (9,8% avec les Dom) fin 2016, soit 0,4 point de moins qu'un an plus tôt. 

Il table aussi sur une progression du PIB de 0,2% au troisième trimestre et de 0,4% au quatrième, envisageant une amélioration graduelle après le profil très contrasté du début d'année (+0,7% au premier trimestre, -0,1% au deuxième). Elle sera notamment alimentée par un net rebond de la production manufacturière (+1,0% au troisième trimestre), qui avait été pénalisée par la grève des raffineries du printemps. 

Dans les services, l'hôtellerie-restauration continuera de souffrir des répercussions des attentats de juillet à Nice et Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), anticipe l'institut. 

Le commerce extérieur : le point noir de l'économie française

Selon l'Insee, la consommation des ménages resterait atone au troisième trimestre (+0,1%) avant de se redresser (+0,5%) au quatrième, dans le sillage du pouvoir d'achat (+1,8% sur l'année). Sur l'ensemble de l'année, la croissance sera principalement due à la demande intérieure, la reprise de l'investissement venant s'ajouter à une consommation en hausse de 1,5%. 

L'investissement des ménages, essentiellement en logement neuf, se stabiliserait (+0,2%) et celui des administrations devrait lui aussi rebondir (+1,6%) après deux années de net recul, les collectivités locales retrouvant des marges de manœuvre financières. 

En ce qui concerne l'investissement des entreprises, dans un contexte de taux bas et de marges redressées, il augmenterait de 3,6%. "A 1,3%, soit le même rythme qu'en 2015, la France connaîtrait pour la troisième année consécutive une croissance inférieure à celle de la zone euro, qui atteindrait 1,6%", a relevé devant la presse Dorian Roucher, chef de la division synthèse conjoncturelle de l'Insee. "Comparée à ses voisins, le point noir de l'économie française reste le commerce extérieur", qui devrait contribuer négativement à la croissance cette année, à hauteur de -0,4 point. 

L'évolution des exportations au deuxième semestre est un des principaux aléas invoqués par l'Insee pour ses dernières prévisions : "Elles pourraient surprendre à la hausse en compensant plus nettement les déceptions de début d'année, ou bien de nouveau décevoir, interrogeant alors sur la capacité de l'économie française à restaurer sa compétitivité."

Lu sur Le Figaro

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