L'incroyable confusion autour des trois djihadistes présumés avant leur retour en France

Le ministère de l’Intérieur est enfin sorti de son silence ce mardi soir. Alors que la situation restait très floue concernant les trois djihadistes présumés et leur retour en France ce mardi, le ministère de l'intérieur a reconnu les avoir manqué à leur retour de Turquie. La raison : il n’avait pas été informé à temps d’un changement de destination de leur vol. Les trois hommes sont en effet arrivés à Marseille et non Orly, comme il avait été officiellement annoncé plus tôt.

"Le pilote de l'avion ayant refusé d'embarquer ces trois passagers sur le vol initialement prévu, les services turcs ont décidé de les renvoyer en France par un vol à destination de Marseille", explique le communiqué. "Les services français ont été informés par leurs homologues turcs du changement de vol après l'arrivée sur le sol français des trois ressortissants expulsés." Pensant qu'ils avaient été placés dans un centre de rétention administrative en Turquie, les autorités françaises n'étaient donc pas présentes pour les interpeller au moment de leur arrivée sur le sol français, à Marseille. 

Finalement, Maître Dunac, l'avocat de l’un d’entre eux, cité par i-Télé, a officialisé leur arrivée : "ils sont arrivés en France et ont passé la douane sans être inquiétés". L'un des trois suspects a également répondu aux questions d'Europe1 : "On a passé la douane, on a montré le passeport, on a tout montré, c'est ça qui est étonnant. Aucun policier n'est venu nous accueillir à l'aéroport. Même nous, ça nous a étonné. On s'était dit qu'ils allaient nous interpeller, qu'on allait être placés en garde à vue", a-t-il déclaré.

B. Hortefeux "c'est un cafouillage malheureux et préoccupant, un côté tristement comique si cette affaire n'était pas aussi grave" (@itele)

— itele (@itele) 23 Septembre 2014

Les trois hommes avaient déjà été interpellés fin août en Turquie après avoir séjourné en Syrie où ils étaient partis combattre. Parmi eux, Abdelouahed Bagdali, un franco-marocain de 29 ans, connu des services de police. C'est l'époux de Souad Merah, la sœur de Mohammed Merah, qui est elle-même allée en Syrie en mai dernier. Outre sa femme, l'homme avait également fait venir ses quatre enfants depuis un vol Barcelone-Istanbul.

Selon les informations d'iTele, les deux autres hommes sont Imad Djebali, un ami d'enfance du tueur de Toulouse et Gael Maurice, un français converti, connu des services de renseignement. Deux des trois hommes arrêtés, Abdelouahed Bagdali et Imad Djebali, sont en relation avec Abdelkader Merah, le frère du tueur en scooter, qui se trouve toujours en détention.