Musique militaire
L'Eurovision cette année, lieu de contestation de la politique russe de Poutine
Le concours voit deux candidats s'opposer très frontalement au régime cette année. La question de la Crimée sera même évoquée par une chanson d'une artiste ukrainienne.
La finale de l'Eurovision, concours de chant qui rassemble chaque année des artistes de tous les pays d'Europe (et un d'Australie) est sous tension avant ce dimanche. Le concours, qui avait rassemblé 197 000 spectateurs l'année dernière, semble s'être clairement positionné contre la Russie de Vladimir Poutine cette année.
Alors que l'annexion de la Crimée continu à susciter de très vive tension en Ukraine, son candidat pour le concours européen, Sergueï Lazarev, est une star reconnue et appréciée dans tous les pays de l'Est. Populaire et très à l'aise avec l'anglais (ce qui est rare au pays de Tolstoï), il est considéré comme un des vainqueurs les plus probables de cette édition. Mais il est aussi très contesté pour son positionnement anti-gouvernemental et sa critique acerbe de l'annexion de la Crimée. Il défend aussi publiquement les droits des gays dans un pays où le climat est souvent décrit comme "fortement homophobe".
Face à lui, la jeune Jamala est une Tatare de Crimée, population qui a été fortement persécutée sous l'URSS et qui continue de souffrir depuis l'annexion de leur région d'origine. Elle entonnera sa chanson 1944, qui raconte la déportation de son peuple sous Staline.
En Russie, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce choix, considéré comme un affront.
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