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Assange : une coalition sud-américaine soutient l'Equateur contre le Royaume-Uni
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Wikileaks

Le fondateur de Wikileaks, qui se retrouve retrouve au milieu d'un conflit diplomatique entre Royaume-Uni et Equateur, a ouvert la porte à son extradition vers la Suède. Mais il demande des garanties. S'exprimant depuis l'ambassade équatorienne à Londres, Julian Assange a indiqué qu'une réunion des pays d'Amérique Latine se tiendrait vendredi, pour évoquer les pressions de la Grande-Bretagne sur l'Equateur.

[Mise à jour le 19 août à 15h40]

Comme prévu, Julian Assange s'est exprimé dimanche depuis le balcon de l'ambassade équatorienne à Londres :

  • Il a annoncé pour vendredi la tenue d'une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères de nombreux pays d'Amérique Latine (dont le Brésil, l'Argentine et le Mexique), pour évoquer les pressions de la Grande-Bretagne sur l'Equateur.
  • Il a demandé à Barack Obama de mettre un terme à sa chasse contre Wikileaks, en offrant des garanties à ses membres.
  • Regroupant toutes les attaques à la liberté d'expression sous la même bannière, il a appelé une nouvelle fois à la libération de Bradley Manning, le soldat américain à l'origine de la fuite de la vidéo "Collateral Murder" publiée par Wikileaks en 2010, détenu depuis 815 jours par les Etats-Unis dans des conditions controversées, et sans procès. 
  • Il a également mentionné les Pussy Riots, condamnées à deux ans de prison pour une chanson en Russie, et le bahreïni Nabeel Rajab, condamné à trois ans pour un tweet.
  • Il a finalement déclaré : "La santé de nos sociétés sera menacée tant que Wikileaks le sera".

Contrairement à ce que certains de ses supporters craignaient, la police britannique n'a rien tenté pour l'interpeller. Il figure pourtant en tête des personnes recherchées sur le site d'Interpol.

» Son avocat, l'ancien juge espagnol Baltasar Garzon, a également fait une déclaration à la presse, demandant que les droits de son client et de Wikileaks soient respectés :

[Mise à jour le 19 août à 13h30]

Dimanche le porte-parole de Wikileaks Kristinn Hrafnsson a indiqué au Sunday Times (lien payant) que si la Suède s'engageait formellement à ne jamais extrader Julian Assange aux Etats-Unis, cela constituerait "une bonne base" de négociation. Une manière d'ouvrir la voie vers une solution diplomatique au cas Assange, qui oppose le Vénézuela au Royaume-Uni (voir ci-dessous).

La porte-parole a rappelé que Julian Assange, mis en cause dans une affaire de viol en Suède, a "toujours été d'accord pour répondre aux questions" de la justice, et cela "depuis bientôt deux ans".

L'allocution prévue du fondateur de Wikileaks à 14h (15h heure française) depuis l'ambassade du Vénézuela devrait permettre d'y voir plus clair sur ses intentions. 

[Mise à jour le 19 août à 9h15]

Qui cèdera le premier ? Après la proposition d'asile politique de l'Equateur à Julian Assange, le Royaume-Uni aurait menacé d'envoyer des policiers dans son ambassade londonienne pour y arrêter le fondateur de Wikileaks, qui doit être extradé vers la Suède.

Dimanche, les ministres des Affaires étrangères de l'ALBA (une alliance anti-impérialiste comprenant le Vénézuela, Cuba et le Nicaragua) ont prévenu qu'une telle intrusion aurait "de graves conséquences dans le monde entier".

"Nous refusons les menaces intimidatrices proférées par les porte-parole du gouvernement du Royaume-Uni parce qu'elles violent les principes de souveraineté et l'intégrité territoriale des nations"

Pourtant, le ministre des Affaires étrangères britannique William Hague avait démenti jeudi toute velléité de recourir à la force "Il n'y a dans cette affaire aucune menace d'un assaut de l'ambassade".

Selon son Twitter, Julian Assange doit faire une déclaration publique à 14h (15h heure française), deux mois jour pour jour après son entrée dans l'ambassade.

[Article publié le 18 août]

L'Australie a confirmé samedi que son ambassade à Washington s'était préparée à une possible extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis. Canberra évoque néanmoins une procédure habituelle pour parer toute éventualité.

Le quotidien australien The Age cite des télégrammes diplomatiques obtenus sous couvert de la liberté d'information selon lesquels Canberra n'a pas d'objection à une éventuelle extradition de Julian Assange, un ressortissant australien, et a demandé aux Etats-Unis d'être averti d'une éventuelle inculpation d'Assange et d'une demande d'extradition.

"Le processus judiciaire suit son cours, et (...) l'Australie n'a pas de rôle particulier à jouer si ce n'est de s'assurer que M. Assange a une aide consulaire acceptable, et c'est ce que nous offrons," a ajouté le ministre du Commerce, Craig Emerson.

Lu sur le Nouvel Obs

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