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Démission de Jérôme Cahuzac : les réactions se multiplient à droite et à gauche
©Reuters

Un de chute

Entre Marine Le Pen qui parle de démission "tardive" et Hervé Morin qui trouve que Jérôme Cahuzac a "bien fait" de démissionner, les réactions se multiplient à droite comme à gauche.

C'est un communiqué de l'Elysée qui l'a annoncé juste avant 19 heures.

La situation du ministre du Budget devenait compliquée suite à l'ouverture, cet après-midi, d'une information judiciaire par le parquet de Paris pour "blanchiment et fraude fiscale".

C'est le ministre des Affaires européennes Bernard Cazeneuve qui le remplacera à son poste, annonce ce même communiqué, tandis que Thierry Repentin reprendra ce dernier portefeuille (il était jusque là ministre délégué à la Formation professionnelle et à l'Apprentissage, poste qui de son côté reste vacant).

Dans un second communiqué succédant à l'annonce de la démission de Jérôme Cahuzac, François Hollande "salue la décision qu'il a prise de remettre sa démission de membre du Gouvernement pour mieux défendre son honneur".


Les réactions politiques n'ont pas tardé à venir, et c'est Hervé Morin qui a ouvert le bal qui a déclaré sur son compte Twitter :

Quant à l'ancien ministre des Transports UMP Dominique Bussereau, il envoie sur Twitter "Une pensée très amicale pour Jérôme Cahuzac dont le talent va manquer à un Gouvernement qui en manque tant" ajoutant par ailleurs que "Bernard Cazeneuve est un homme de qualité pour assumer ces fonctions passionnantes mais difficiles (que j'ai vécues!) au Budget".

La présidente du FN Marine Le Pen explique sur RTL que "depuis le début il m'apparaissait qu'il devait démissionner…On en arrive à la conséquence logique de ce qui aurait dû être fait depuis plusieurs mois" avant de qualifier cette démission de "tardive". Comme Marine Le Pen, l'ancien ministre Laurent Wauquiez estime que Jérôme Cahuzac "aurait dû démissionner plus tôt" ajoutant que "dans un contexte où on demande toujours plus d'efforts aux Français, aucun politique ne peut se maintenir à un poste comme celui-là lorsqu'il y a  de tels soupçons de collusion et de conflits d'intérêts".

Nadine Morano explique elle que "nous n'avons jamais eu à l'UMP de comportement tel que le PS a eu à l'égard d'Eric Woerth. Nous avons toujours respecté la présomption d'innocence. Je crois que M. Cahuzac n'avait pas d'autre solution au regard de cette affaire qui dure depuis des semaines que de démissionner de sa fonction de ministre et par là même apporter des éléments qui pourront le défendre".

Claude Guéant était quant à lui plus prudent rappelant  "qu'il ne suffit pas qu'il y ait des accusations pour que cela mette en cause la responsabilité de quelqu'un. [...] L'opposition est respectueuse de ces principes et je crois qu'elle accorde à Jérôme Cahuzac le crédit de quelqu'un qui était un ministre du budget très sérieux".

Bruno Le Roux ne s'en prend pas à Jérôme Cahuzac, bien au contraire, et lui rend hommage : "Je veux dire notre amitié à Jérome Cahuzac dans l'épreuve qu'il traverse. Il a été un grand ministre qui a rétabli la situation financière du pays et oeuvré à l'intérêt général". Le président du groupe socialiste à l'Assemblée ajoute par ailleurs dans un communiqué que "nous sommes convaincus que sa liberté retrouvée lui permettra d'établir sa complète bonne foi".

Dans le même temps, Jérôme Cahuzac a publié aux alentours de 19h30 un communiqué. "Cela ne change rien ni à mon innocence ni au caractère calomniateur des accusations lancées contre moi et c'est à le démontrer que je vais consacrer désormais toute mon énergie" y explique-t-il.

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