Loi Travail : Jean-Marie Le Guen estime que "La France n'a jamais été bloquée"<!-- --> | Atlantico.fr
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Le Secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement Jean- Marie Le Guen entouré de Manuel Valls (à g.), de Bernard Cazeneuve et de Michel Sapin sur le perron de l'Élysée à Paris le 8 juin 2016.
Le Secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement Jean- Marie Le Guen entouré de Manuel Valls (à g.), de Bernard Cazeneuve et de Michel Sapin sur le perron de l'Élysée à Paris le 8 juin 2016.
©REUTERS/Philippe Wojazer

Vrai ou faux

Interrogé par "Les Échos" le 12 juin, le député socialiste de Paris a estimé que les "choses étaient maîtrisées" dans le cadre des négociations sur la loi Travail.

Confiant, Jean-Marie Le Guen. Dans un entretien accordé aux Échos ce dimanche, le conseiller PS de Paris déclare, à propos d'une mauvaise image éventuelle de la France mardi prochain lors des manifestations prévue contre la loi Travail, en plein Euro 2016 : "Je ne néglige pas les gênes pour les usagers et les effets d'image, mais la réalité est que la France n'a jamais été bloquée. Les choses sont maîtrisées. Nous n'avons aucunement l'intention de limiter le droit de grève, mais nous faisons en sorte qu'on mette un terme aux blocages et aux violences".

Le Secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement estime par ailleurs que le mouvement de protestation "dépasse" désormais "la problématique du social".

"Ce sont les convulsions d'une gauche radicale qui n'a jamais digéré l'échec du communisme et qui a l'impression que le monde lui échappe", ajoute-t-il.

À savoir si son parti n'a pas aussi une part de responsabilité dans les débordements sociaux qui secouent le pays depuis plusieurs mois, M. Le Guen acquiesce : " Forcément. On aurait pu mieux faire. La gauche aurait dû faire sa mutation plus vite. Son réformisme n'est pas suffisamment assumé.

Selon lui, cette situation sociale n'est pas un signe d'échec du Président Hollande : " Le redressement du pays a mis plus de temps que nous ne pensions. Au lieu des deux ou trois ans escomptés, ce sera cinq, voire sept ou huit", explique-t-il, avant de fustiger la campagne pour les primaires du parti Les Républicains de septembre prochain : "que se passerait-il avec un ­programme de rupture thatchérienne ? La course à l'échalote de la primaire à droite aboutit à une radicalisation des propositions qui laisseraient la France dans un état de tension maximale et d'impuissance."

Au patronat Français, qui menace par la voix de Pierre Gattaz (Medef) de saboter les négociations avec l'assurance-chômage : "je me demande s'ils dirigent vraiment des entreprises, car je ne vois pas ce qu'ils ont à y gagner", s'interroge M. Le Guen.

Depuis ce lundi, la loi Travail est débattue devant le Sénat, majoritairement à droite, avant de revenir en session à l'Assemblée nationale en juillet prochain. À ce sujet, si le gouvernement ne "renoncera à rien" (pas même au 49.3 pour faire à nouveau passer le texte en force, ndlr) pour le ministre délégué aux relations avec le Parlement, les frondeurs du PS qui voudraient tenter une motion de censure sont prévenus, Jean-Marie Le Guen se range derrière l'avis de son parti : "c'est le problème du PS et Jean-Christophe Cambadélis a été très clair. On peut avoir des idées divergentes mais, à un moment, il y a un problème de dignité", annonce-t-il dans les colonnes des Echos le 12 juin.

Enfin, comme une main tendue à ses opposants LR aux prochaines présidentielles, Jean-Marie Le Guen estime qu'il n'est pas possible de rassembler la gauche aujourd'hui, mais qu'au "regard des enjeux, c'est sur un élan républicain qu'il faut rassembler les électeurs".

Si ce n'était pas assez clair, M. Le Guen se prononce en ces termes : "Selon toute vraisemblance, le candidat du camp républicain, de gauche ou de droite, aura besoin d'aller chercher les électeurs de l'autre bord pour l'emporter au second tour face à Marine Le Pen".

Lire aussi : Loi Travail : cet étrange risque que semble vouloir prendre la droite sénatoriale en faisant une grande démonstration de libéralisme

Lu sur Les Echos

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