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Arnaud Montebourg regrette ses propos à l'égard des patrons de Sea France
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Polémique

Des voix demandaient la démission du ministre du Redressement productif, condamné pour injure envers des anciens dirigeants de SeaFrance.

[Mis à jour le 24/05]

Arnaud Montebourg a déclaré qu'il "regrettait" ses propos injurieux envers d'anciens membres de la direction de SeaFrance, jeudi, au lendemain de sa condamnation à un euro de dommages et intérêts pour les avoir injuriés.

"Je regrette ces propos que j'ai tenus, puisqu'ils ont été censurés par la justice civile à travers la condamnation symbolique d'une euro", a-t-il admis.

Mais pas question de battre en retraite. Le ministre a insisté sur le fond de son propos : l'ancien dirigeant de Sea France qui l'a attaqué en justice n'a pas toujours été honnête :  "Je veux quand même observer que la personne qui s'est plaint en justice de mes propos a un casier judiciaire assez lourd. Il a été le patron de SeaFrance, il avait été condamné dans l'affaire Elf à la condamnation - excusez du peu - de 9 mois de prison avec sursis et 40.000 euros d'amende. Et par ailleurs, cette entreprise SeaFrance, il l'a laissée mourir, avec 800 emplois sur le carreau laissant à la concurrence les parts de marché que nous aurions dû conserver", a-t-il attaqué.

[Mis à jour 6h20]

Arnaud Montebourg reste au gouvernement. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a rejeté mardi les appels à la démission lancés par la droite, considérant que la probité d'Arnaud Montebourg n'était pas en cause et que la règle érigée par le nouveau président François Hollande refusant la présence de personnes condamnées dans son entourage était donc respectée.

Jean-Marc Ayrault a rappelé le principe érigé par François Hollande,  "il faut des responsables politiques exemplaires. Toute condamnation qui disqualifierait un responsable politique pour des actes contraires aux valeurs de la République conduirait à l'exclure du gouvernement". Il a ensuite expliqué qu'"aucun membre du gouvernement n'est aujourd'hui dans ce cas de figure".

En septembre dernier, Arnaud Montebourg avait injurié publiquement des anciens dirigeants de SeaFrance. Le tribunal de grande instance de Paris l’a condamné à un euro de dommages et intérêts. Le ministre du Redressement productif devra également verser à Pierre Fa, Katherine Burro-Fleta, Jean-Claude Dechappe, Jean-Luc Drugeon et Vincent Lanay 3000 euros au titre des frais de justice. Sa condamnation devra également être publiée dans la Voix du Nord.

"On parle souvent de patrons voyous, là il s'agit d'une entreprise publique, c'est curieux...On ne fera pas de miracle, mais on peut dire à la SNCF que s'ils sont des incapables et qu'ils ont mis des escrocs à la tête de SeaFrance, ils vont l'aider à se relever", avait-il déclaré après une visite à Calais dans les locaux du Syndicat maritime Nord CFDT, lors de sa campagne des primaires.

Ce mercredi, la 17e chambre civile a jugé que le terme "escrocs" était "incontestablement outrageant".

Après l’annonce de sa condamnation, Nadine Morano a réclamé sur Twitter la démission d’Arnaud Montebourg faisant référence à l'annonce de François Hollande. "Je n'aurai pas autour de moi à l'Elysée des personnes jugées et condamnées (…). Je dis la règle que je ferai respecter. Vous pourrez me rappeler cette déclaration si je venais à y manquer", déclarait-il le 14 avril dernier, dans un entretien au JDD.

D'autres personnalités de droite ont également réagi à cette condamnation. Christian Estrosi, ancien ministre et député-maire de Nice :

Yves Jégo, ancien ministre PR (Parti radical) :

Eric Ciotti, député UMP des Alpes-Maritimes :

Interrogé sur cette condamnation lors d’une conférence de presse avec le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, François Hollande a botté en touche. Il a fait comme si elle était adressée à son homologue espagnol : "Vous n'êtes pas obligé de répondre sur Arnaud Montebourg", a-t-il répondu.

Lu sur TF1 News

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