« Je me suis senti investi par le peuple français » : l’homme ayant giflé Emmanuel Macron s’explique face au tribunal<!-- --> | Atlantico.fr
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Le président Emmanuel Macron assiste à une réunion avec des représentants d'ONG en amont du sommet du G7, à l'Elysée, le 9 juin 2021.
Le président Emmanuel Macron assiste à une réunion avec des représentants d'ONG en amont du sommet du G7, à l'Elysée, le 9 juin 2021.
©PASCAL ROSSIGNOL / POOL / AFP

Gifle

Lors de sa comparution immédiate ce jeudi après-midi, Damien T. s’est exprimé sur son geste contre le chef de l’Etat. Cet homme a giflé Emmanuel Macron lors de sa visite à Tain-l'Hermitage dans la Drôme.

Deux jours après les faits, le procès en comparution immédiate de Damien T., le jeune homme qui a donné une gifle à Emmanuel Macron lors d'un déplacement dans le Drôme, à Tain-l’Hermitage, a lieu ce jeudi après-midi à Valence. Le deuxième homme interpellé, Arthur C., sera convoqué par la justice en 2022. A son domicile, plusieurs armes ainsi qu'un exemplaire de Mein Kampf avaient été saisis.

Selon des informations de BFMTV et de CNews, Damien T. n’a « pas du tout » contesté les faits qui lui sont reprochés.

Il s’est confié au tribunal sur la séquence de la gifle :

« Dans mes souvenirs, je ne me rappelais pas lui avoir tenu le bras ».

Damien T. revendique la dimension symbolique de la gifle infligée à Emmanuel Macron :

« Je pense que beaucoup de monde ressent cette injustice. Je me suis senti investi. Investi » par les « Gilets jaunes » et le « peuple français en général ».

Le prévenu s’est confié sur son geste, sur ses intentions et ses positions politiques :

« Je ne voudrais pas faire le procès de notre démocratie, mais je pense qu'il n'a pas été élu par l'ensemble de la population française. […] Dans la voiture, quand on attendait, on avait envisagé de faire quelque chose de marquant, de l'interpeller sur des sujets politiques, de prendre un gilet jaune ou un drapeau français mais on s'est ravisé. Quelques jours avant, on avait envisagé de lancer un œuf ou une tarte à la crème ».

Selon son point de vue, « Macron représente très bien la déchéance de notre pays ».

S'il reconnaît une réaction « un petit peu impulsive », l’individu rappelle le contexte et les secondes qui ont précédé son agression :

« Quand j'ai vu son regard sympathique et menteur qui voulait faire de moi un électeur, j'étais rempli de dégoût ».

Le jeune homme a été interrogé sur le fait qu’il consultait des sites illégaux sur la Seconde Guerre mondiale. Il a précisé qu'il se « pose des questions sur pourquoi ces sites sont interdits alors je suis allé vérifier. C'est pour ma culture, je ne suis pas révisionniste, c'est la censure qui me déplaît ».

Damien T. a précisé au tribunal avoir obtenu un Bac S en deux fois.

Damien T. a un casier judiciaire vierge. Il a déclaré vivre avec 500 euros par mois avec le RSA et travailler conjointement avec de nombreuses associations locales.

BFMTV

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