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Japon : le gouvernement supprime le mot "déflation" de son rapport économique mais reconnaît qu'elle "n'est pas vaincue"
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Efforts

Le gouvernement japonais a par ailleurs approuvé mardi un budget initial record équivalent à 673 milliards d'euros.

"L'économie japonaise est sur la voie d'une reprise modérée. La consommation privée progresse. Les prix tiennent bon". Voilà comment le gouvernement a justifié son rapport économique du mois de décembre publié ce mardi. Mais surtout, il a supprimé le mot "déflation" pour la première fois depuis plus de quatre ans, même s'il considère que ce phénomène n'est pas encore vaincu. "Les développements récents sur le front des prix indiquent que la déflation est en train de s'achever" écrivait le gouvernement en novembre. Shinzo Abe veut donc montrer que les efforts de la troisième puissance économique mondiale pour sortir de la crise commencent à porter leurs fruits.

Mais pour lui, la déflation n'est pas encore officiellement terminée. En revanche, la Banque du Japon (BoJ) conserve cet objectif en inondant le marché de liquidités pour créer 2% d'inflation d'ici deux ans. Lors de sa dernière réunion de politique monétaire la semaine dernière, la BoJ a estimé que les prix (hors ceux des produits périssables) augmentaient actuellement au rythme annuel de 1%.

Si elle peut sembler souhaitable au consommateur au premier abord, la déflation représente une entrave à l'activité économique car elle dissuade les entreprises d'investir et incite les clients à repousser leurs achats dans l'espoir de bénéficier ultérieurement de tarifs plus avantageux. Le Premier ministre Shinzo Abe a fait une priorité de la lutte contre cette baisse tendancielle des prix qui affecte l'économie. Pour ce faire, le gouvernement japonais a par ailleurs approuvé mardi un budget initial record équivalent à 673 milliards d'euros, misant sur des recettes d'impôts en nette hausse pour tenter de réduire le déficit récurrent et faire face à la progression des dépenses de santé. Toutefois, les analystes soulignent que si le gouvernement Abe continue de mettre l'accent sur le redressement économique, des réformes structurelles sont aussi nécessaires pour atteindre l'objectif d'assainissement progressif des finances et endiguer l'augmentation de la dette.

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