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James Foley : un échange proposé contre "Lady Al-Qaïda", selon les djihadistes
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Business morbide

Les djihadistes de l'état islamique (EIIL) affirment avoir proposé cet échange dans un mail publié par le "Global Post", un des employeurs de l'otage exécuté.

Pouvait-on éviter une issue tragique à la captivité de James Wright Foley ? Selon un e-mail envoyé par les djihadistes de l'Etat Islamique (EIIL) au "Global Post", l'un des employeurs du journaliste assassiné en Syrie, plusieurs contacts ont été établis entre les preneurs d'otages et l'équipe du site d'information, avec deux "portes de sortie".

La première était le versement d'une rançon de 100 millions d'euros, alors que les Etats-Unis, traditionnellement, ne paient pas de rançon lorsque des Américains sont pris en otage. "Nous n'avons jamais pris cette somme de 100 millions au sérieux", explique le PDG du "Global Post" Philip Balboni. L'autre possibilité évoquée par les djihadistes, visiblement antérieure à la rançon, consistait en un échange avec une certaine Aafia Siddiqui : cette Pakistanaise de 42 ans, emprisonnée aux Etats-Unis depuis 2008, est - entre autres dénominations - surnommée "Lady Al-Qaïda". Elle a été condamnée à 86 années de détention en 2010 pour avoir tenté d'assassiner des soldats américains au Pakistan et en Afghanistan, alors qu'elle était déjà connue pour sa forte implication dans l'organisation terroriste.

Siddiqui, ex-brillante étudiante en neurosciences aux Etats-Unis, est en effet défavorablement connue des services américains depuis 2003, année durant laquelle elle avait été mentionnée dans les dépositions du cerveau des attentats du 11-Septembre, Khalid Sheikh Mohammed. Elle est d'ailleurs mariée à Ammar al-Baluchi, un autre cerveau de la sanglante vague d'attentats de 2001.

Lorsqu'Aafia Siddiqui a été interpellée en 2008, les Américains ont découvert sur elle nombre de documents qui auraient pu servir à commettre des attentats chimiques. Elle avait en effet en sa possession des notes expliquant comment tuer des milliers de personnes grâce au virus Ebola, qui sévit actuellement en Afrique de l'Ouest, ainsi que des plans détaillant des lieux de potentiels attentats futurs à New York, comme l'Empire State Building, Wall Street ou la Statue de la Liberté. De même, elle avait même réfléchi à une arme chimique permettant de tuer les adultes... tout en épargnant les enfants.

Deborah Scroggins, qui a écrit un livre sur le parcours de l' "icône" Siddiqui, explique au "Daily Mail" que la libération de "Lady Al-Qaïda" aurait été un très mauvais symbole pour l'administration Obama : "cela ne m'étonne pas que l'Etat islamique ait appelé à sa libération, alors même qu'elle est liée à Al-Qaïda, parce qu'il veut reprendre son rôle". Des propos inquiétants qui font écho à ceux du Pentagone : le chef d'état-major Martin Dempsey notait ainsi ce jeudi que l'EI allait "au(delà" de toute autre menace terroriste.

Vu sur le Daily Mail

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