Société
Intolérance, racisme et antisémitisme : une baisse enregistrée en 2016
Selon l’indice annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme, les Français seraient plus tolérants. Toutefois, les préjugés n’ont pas disparu…
Selon le rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), publié ce jeudi 30 mars, pour la troisième année consécutive, l’indice de tolérance à l’altérité est en hausse dans la société française. "Les attaques terroristes ne produisent pas automatiquement une aggravation du rejet de l’autre", précise l’institution présidée par Christine Lazergers. En effet, la CNCDH a réalisé deux sondages, un en janvier, l’autre en octobre, soit après les attentats terroristes de juillet à Nice et contre le père Jacques Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray.
Les musulmans et les immigrés toujours moins acceptés
Même si le rapport indique que l’intolérance, le racisme et l’antisémitisme sont en baisse, il ne faut pas croire que tous les préjugés ont disparu. Les plus nombreux concernent les Roms et les "gens du voyage". Ils sont confrontés "au plus grand rejet de la part du reste de la population". Les "vieux préjugés antisémites liant les juifs au pouvoir et à l’argent" persistent encore et s’accompagnent d’une "nouvelle judéophobie" structurée par "une image critique d’Israël". Même si le chiffre de leur rejet est en baisse. Les musulmans restent les moins acceptés, même si la part du rejet a reculé.
En ce qui concerne l’immigration, si 53% pensent qu’il "y a trop d’immigrés en France" (-5 points comparé à 2015), une majorité des Français (57 %) continue de penser que "de nombreux immigrés viennent en France uniquement pour profiter de la protection sociale".
L’islam et les musulmans perçus différemment
La laïcité, bien perçue par 74% des sondés, fait aussi l’objet d’un débat. A gauche, elle correspond d’abord "à la possibilité pour des gens de convictions différentes de vivre ensemble". Pour les sympathisants du Front national, elle est liée à "l’interdiction des signes et des manifestations religieuses dans l’espace public" et à la préservation "de l’identité française".
En ce qui concerne les signes religieux, le rejet du voile porté par certaines musulmanes recule. En effet, la part des sondés considérant qu’il "peut poser un problème pour vivre en société" s’est réduite de 22 points en trois ans, à 58 %. Pour le port du burkini, elle est de 59 %. La perception des musulmans comme un groupe "à part" dans la société recule elle aussi fortement (38 %). L’islam comme religion et les musulmans sont perçus différemment par les Français. Selon le rapport de la CNCDH, les derniers bénéficient d’une "perception nettement plus positive". 80 % des interrogés les considèrent comme "des Français comme les autres".
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