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Salman Rushdie : "Il y a aujourd'hui un désir d'apaiser le fanatisme au lieu de s'ériger contre"
©Reuters

Liberté

L'auteur, victime de la fatwa, se penche sur la situation de la France.

Salman Rushdie, connu pour avoir été victime d'une fatwa de l'ayatollah d'Iran réclamant son assassinat, s'est exprimé sur la situation de la France, à l'occasion de la sortie de son nouveau roman, Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits, au micro de Thomas Sotto d'Europe 1. Occasion pour l'écrivain de 68 ans qui a dû faire face au djihadisme de parler d'un pays qui doit également faire face au terrorisme. 

"Je pense que ce qui est entrain de se passer en France est très triste", commence-t-il. "Ca ne se passe pas seulement en France, mais la France semble porter ce lourd fardeau du fanatisme. Je ne peux qu'exprimer ma sympathie et recommander courage et résistance."

"Je pense que nous vivons, malheureusement, dans une époque de croissance du fanatisme religieux," explique-t-il tout simplement, rajoutant qu'il n'a pas "de théorie générale des djihadistes." C'est "une grande surprise pour moi car suis un soixante-huitard classique. J'avais 21 ans en 68, et j'ai dû prendre une décision : finir mes examens à l'école, ou aller à Paris rejoindre les barricades. Et j'ai fini mes examens, désolé. Mais à cette époque, il y a 50 ans, même pas, l'idée que la religion allait devenir une force puissante et omniprésente, personne n'en parlait. En 50 ans, il y a eu un retournement. On ne peut qu'espérer que dans le prochain demi-siècle, il y aura un autre changement."

Revenant sur des propos, où il avait dit que "si je publiais Les Versets sataniques aujourd'hui, je ne serais pas soutenu comme je l'ai été à l'époque, on m'accuserait d'islamophobie et de racisme", il s'insurge contre l'aveuglement face au djihadisme. "Il y a eu un grand échec de conviction. A gauche comme à droite. Il y a aujourd'hui un désir d'apaiser le fanatisme au lieu de s'ériger contre. [...] Il faut tenir le front. Il y a ces valeurs, la liberté. Ces valeurs ont été difficiles à gagner, ça a pris des siècles et des siècles. Il faut aujourd'hui faire attention à ne pas les perdre, mais il faut aussi comprendre ce que sont ces ennemis. Il faut tenir le front."

Regarder l'interview complète chez Europe 1 >>>

Vu sur Europe 1

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