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Angela Merkel affiche son soutien à Nicolas Sarkozy
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Couple qui dure

Lors d'une interview commune ce lundi, le couple franco-allemand a rappelé son entente sur les questions économiques mais également politiques.

Nicolas Sarkozy n'a pas encore officialisé sa candidature à l'élection présidentielle. Il s'est tout de même, ce lundi soir, offert le soutien d'Angela Merkel. Lors d'une interview croisée pour France 2 et ZDF, la chancelière a souligné : "Nous sommes de la même famille politique". "Il m’a soutenu, c’est donc tout naturel que je le soutienne pendant la campagne" a-t-elle également déclaré.

En revanche, pas de rencontre "prévue" avec François Hollande. La chancelière avait pourtant reçu Ségolène Royal. "Nicolas Sarkozy n'a pas non plus reçu le chef de l'opposition social-démocrate, Frank-Walter Steinmeier",  a-t-elle souligné.

Interrogée sur une éventuelle renégociation du Traité européen, voulue par François Hollande, Angela Merkel est catégorique : "Quand j'ai été élue chancelière, je n'avais pas envie d'entamer des négociation d'adhésion avec la Turquie, mais mon prédécesseur [Gerhard Schröder] avait pris cet engagement. Tout naturellement il fallait que je le respecte", a-t-elle déclaré.

Une déclaration soutenue par le chef de l'Etat français : "M. Chirac a assumé la parole de M. Mitterrand. J'ai assumé la parole de M. Chirac. Cela s'appelle avoir un comportement d'homme d'Etat." "Imaginez qu'avant de signer un traité, chacun des signataires doive se dire qu'en fonction des alternances démocratiques, la parole ne sera pas respectée. Il n'y aurait plus un traité signé dans le monde", a souligné Nicolas Sarkozy.

Un traité européen défendu par la chancelière allemande : "Vingt-cinq pays ont signé le traité et vont procéder à sa ratification [...] Il est néfaste d'opposer rigueur budgétaire et croissance. Nous avons besoin de rigueur mais il nous faut aussi soutenir la croissance. Il faut être plus flexibles en termes d'heures de travail, comme nous l'avons fait en Allemagne. Nous avons agi sur les emploi, la TVA, afin de diminuer le coût du travail."


Nicolas Sarkozy a rappelé la solide union au sein du couple franco-allemand : "L'Europe a été au bord du gouffre pendant des mois, a eu à faire face à la pire crise de son histoire, et il a fallu une alliance concrète et totale entre la France et l'Allemagne. Elaborer ce qu'il y a sûrement de plus difficile, des compromis. Mme Merkel, n'essayons pas de savoir qui gagne, qui perd. Il n'y aurait que des perdants si on voulait savoir qui perd."

"Nos liens sont totalement interdépendants. A pousser à des sentiments anti-allemands en France, on arrivera alors à un conflit. Et l'héritage que nous avons reçu, c'est la paix. Ce n'est pas copier l'Allemagne que de s'inspirer d'un modèle qui a fonctionné. L'histoire et la géographie nous ont mis côte à côte. Il est indispensable de converger", a insisté le chef de l'Etat.

Coopération économique et fiscale

Les deux dirigeants ont insisté sur la nécessité d'une coopération économique et fiscale. "Il ne s'agit pas de se copier mais nous allons converger pour deux raisons, a précisé le président français. D'abord pourquoi ne pas s'inspirer de ce qui marche de l'autre côté de la frontière. Souvent Mme Merkel me dit : la politique familiale que vous avez ici, c'est formidable. Il faut qu'on s'en inspire en Allemagne. Et souvent, je luis dis, les entreprises. La manière dont vous gagnez des marchés à l'export, c'est formidable. Il faut qu'on s'en inspire", a déclaré Nicolas Sarkozy.

Une opinion partagée par la chancelière  : "L'Allemagne doit redoubler ces efforts en terme de politique familiale. La France doit s'atteler aux problèmes du chômage des jeunes, précise Angela Merkel. Mais au cours des quinze derniers mois, nous avons accompli quelque chose d'important : nous avons dépassé nos rivalités pour nous concentrer et voir ce que nous pouvions faire de bien pour nos pays respectifs et pour l'Europe également".

Sur Europe 1, Laurent Fabius a estimé que la position d’Angela Merkel montrait que "Sarkozy est dans une grande situation de faiblesse".

Lu sur le Monde

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