Interrogé par Le Monde, l’avocat de Sarkozy dénonce une affaire "montée de toutes pièces"<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Interrogé par Le Monde, l’avocat de Sarkozy dénonce une affaire "montée de toutes pièces"
©

Droit de réponse

Selon Thierry Herzog, l'accusation de trafic d'influence dans l'affaire Bettencourt est "absurde", et les soupçons de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par Kadhafi en 2007 "sans fondements".

Me Thierry Herzog, l'avocat de Nicolas Sarkozy, a démenti ce vendredi dansLe Mondetout trafic d'influence après des révélations sur une enquête en cours pour ce motif, déclenchée par l'enregistrement d'une conversation entre l'ancien chef de l'État et son conseil. Selon le quotidien, "Gilbert Azibert, l'un des plus hauts magistrats français, est suspecté d'avoir renseigné discrètement Nicolas Sarkozy sur l'affaire Bettencourt". Ce à quoi Thierry Herzog a répondu : "C’est absurde". "Pour qu'il y ait trafic d'influence, il faudrait qu'il y ait ou qu'il y ait eu influence, c'est-à-dire des pressions d'un haut magistrat sur le président de la chambre criminelle de la Cour de cassation et les dix magistrats qui la composent ! Non seulement on ne peut exercer une influence que l'on n'a pas, mais M. Azibert ne siège pas à la chambre criminelle. Et surtout, pourquoi aurait-on tenté d'influencer la justice ? Je rappelle que l'affaire Bettencourt est terminée pour Nicolas Sarkozy, il a bénéficié d'un non-lieu", a assené Thierry Herzog.

Quand Le Monde a demandé à Herzog comment il avait été informé de la mise sur écoute de Nicolas Sarkozy, l’avocat a répondu qu’il avait pensé par lui-même que des "écoutes sauvages" avaient lieu "car on était prêt à tout pour déstabiliser Sarkozy". Il aurait donc pris "des précautions pour faire en sorte que les droits de la défense soient respectés et que nos conversations restent confidentielles". Il s’est avéré qu’il avait eu raison de le faire, l'ancien président de la République ayant effectivement été mis sur écoute - fait que l’avocat qualifie de "monstrueux". Et tout cela pour une affaire "dont chacun sait qu'elle est sans fondement, et dans laquelle j'ai déposé plainte contre la diffusion d'un document qui est un faux grossier. Mais c'est une violation monumentale des droits de la défense ! ", déclare-t-il en référence aux soupçons de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par Kadhafi en 2007.

Selon Thierry Herzog, le fait que les juges d’instruction Claire Thépaut et Patricia Simon soient venues faire une perquisition chez lui ce mercredi n’a rien d’une coïncidence : cela tombe une semaine avant la décision de la chambre criminelle. "Et je constate que M. Daïeff, Mme Thépaut et M. Tournaire sont chargés de l'affaire du Crédit lyonnais contre Bernard Tapie, dans laquelle on veut faire en sorte d'impliquer Sarkozy. N'est-ce pas troublant ? S'agit-il de coïncidences ? Non, la vraie crainte de ces trois juges d'instruction est que la saisie des agendas soit annulée", a-t-il expliqué. "On m'a traité comme un trafiquant de "stups". La trappe de la baignoire ouverte, le tambour de la machine à laver aussi, toutes mes valises ouvertes, on a fait les poches de tous mes costumes, on a mis des scellés sur le studio de 23 m² de mon fils, m'accusant d'avoir caché l'existence d'un domicile… ", s’est également insurgé l’avocat de l’ex-président de la République.

Lu sur Le Monde

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !