Immigration clandestine : plus de 320 réseaux ont été démantelés en France en 2022 <!-- --> | Atlantico.fr
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Des membres des forces de l'ordre lors d'une évacuation de réfugiés.
Des membres des forces de l'ordre lors d'une évacuation de réfugiés.
©LUCAS BARIOULET / AFP

Filières criminelles

Les filières criminelles profitent de l’immigration clandestine en France pour se livrer à d’importants trafics.

Selon des révélations du Figaro, 325 filières organisées de clandestins ont été démantelées en 2022 à travers la France. Ce chiffre est en hausse de 7% en un an. La Direction centrale de la police aux frontières (DCPAF) a réalisé 83 % du total des affaires. Dès 2021, les services avaient franchi la barre symbolique des 300 démantèlements.

La lutte contre les réseaux criminels est devenue l’une des priorités du ministère de l’intérieur avec la création d’un grand Office de lutte contre les trafics illicites de migrants (Oltim). 

Cette unité basée à Lognes a remplacé l’ancien Office central pour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers sans titre (Ocriest). Cette unité dispose de 130 fonctionnaires et se retrouve en première ligne dans la lutte contre les réseaux de clandestins. Cette unité est chargée de lutter contre les organisations tentaculaires disposant de ramifications sur différents continents.

Sur le front des filières d’aide à l’entrée des clandestins, la France est une cible privilégiée des criminels. En l’espace d’un an, 69 réseaux internationaux acheminant des migrants illégaux ont été neutralisés. 

Le commissaire divisionnaire Xavier Delrieu, chef de l’Office de lutte contre les trafics illicites de migrants (Oltim) s’est confié au Figaro sur la réalité des filières : 

« Depuis que les contrôles ont été renforcés aux frontières italiennes et espagnoles, nous assistons à une forte poussée des franchissements illégaux de Syriens, d’Afghans ou encore de Tunisiens depuis les Balkans pour arriver en Autriche ou en Croatie avant de rejoindre la France. L’important est, pour eux, de poser le pied en zone Schengen pour ensuite formuler une demande d’asile afin de ne plus se faire refouler ».  

La France est notamment confrontée à des arrivées de sans-papiers afghans depuis l’Autriche et la Suisse, via la ligne de train Bâle-Mulhouse. Une fois sur le territoire, les plus jeunes sont pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) pour un coût annuel moyen estimé à 50.000 euros par personne. Certains d’entre eux profitent de leur statut de mineur non accompagné pour commettre des cambriolages ou des vols à l’arraché sans risquer la prison, selon des informations du Figaro.

Le transport de migrants depuis les côtes françaises vers la Grande-Bretagne est aussi un sujet de préoccupation.

Selon des informations du Figaro : près de 45.700 clandestins, originaires d’une cinquantaine de pays, ont rejoint la Grande-Bretagne par la mer en 2022, contre 30.000 l’année précédente. 

Les forces de sécurité déploient certaines nuits jusqu’à 800 hommes sur le littoral français pour lutter contre ces pratiques. 

Les policiers chargés de la traque contre les trafiquants de migrants ont fait évoluer leurs méthodes et leurs moyens d’action. En 2022, ils ont placé en garde à vue 1165 recruteurs, guetteurs, logisticiens ou banquiers occultes et des chefs de réseaux qui opéraient depuis la France, l’Allemagne ou les Pays-Bas.

D’importants moyens ont été déployés également pour lutter contre les filières dites d’« aide au maintien », celles qui « fixent » les clandestins sur le territoire national. Selon des informations du Figaro, pas moins de 170 structures ont été démantelées en 2022. Au total, 470 malfaiteurs présumés ont été placés en garde à vue alors qu’ils aidaient des Tunisiens, Marocains, Turcs, Pakistanais ou Algériens à s’établir clandestinement en France.

Les services concernés tentent d’intercepter les recruteurs qui font miroiter aux candidats à l’exil, notamment via des réseaux comme TikTok, des traversées en canot vers l’Espagne et l’Angleterre.

Le Figaro

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