L’hypersexualisation des fillettes dénoncée dans un rapport

Soutiens-gorges taille 8 ans, mini-strings et maquillage, les enseignes profitent du phénomène des mini-lolitas. Mais l’hypersexualisation des petites filles inquiète. La sénatrice UMP Chantal Jouanno a remis ce lundi un rapport à Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale.

Intitulé "Contre l’hypersexualisation, un nouveau combat pour l’égalité", le rapport dénonce les dégâts que peut engendrer le phénomène. Les spécialistes affirment que l’intrusion précoce de la sexualité "entraîne des dégâts irréversibles dans 80% des cas". Elle favoriserait aussi l’anorexie et pourrait compromettre les rapports d’égalité homme/femme de ces futurs adultes.

Le rapport de Chantal Jouanno propose la suppression des concours de mini-miss et des enfants de moins de 16 ou 18 ans qui ne respectent pas "l’intérêt supérieur de l’enfant et de la dignité de la personne humaine". Une autre proposition serait le rétablissement de l’uniforme à l’école qui s’il n’est pas "une réponse pertinente à l’hypersexualisation" mais "demeure un moyen pertinent face à la concurrence des marques, facteur de clivages sociaux."

Chantal Jouanno propose aussi d’interdire que les enfants de moins de 16 ans puissent être l’égérie de marques, "afin de ne pas favoriser l’image d’enfants transformés en adultes".