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Hué et chahuté à La Courneuve, François Hollande a plaidé mardi pour l'égalité des chances dans les quartiers "fragiles"
©POOL New / Reuters

Booooouuuuuh

Dix ans après les émeutes dans les banlieues, le déplacement du président était symbolique mais ne s'est pas passé comme prévu.

François Hollande espérait secrètement que sa visite à La Courneuve allait être marquante pour les jeunes du quartier et qu'ils l'accueilleraient avec bienveillance. Il n'en fut rien. Une centaine de jeunes s'est massée près des forces de l'ordre, venues sécuriser le quartier, et a hué le président à sa sortie de voiture. "Dégage", "le chômage, c'est maintenant", "on veut pas te voir" ont lancé les jeunes présents. 

Un accueil qui n'a pas fait trembler le chef de l'Etat qui a poursuivi son déplacement comme si de rien n'était. "Il n'y a pas de quartier perdu dans la République. Il n'y a pas une France périphérique", a-t-il dit en lançant dans ce quartier, l'Agence nationale de développement économique, baptisée "France Entrepreneur". Cette agence, annoncée en février dans la foulée des attentats de Paris qui ont focalisé l'attention sur les banlieues, vise à "multiplier par quatre" les créations d'entreprises venant de quartiers "fragiles" pour atteindre 20% des créations d'entreprises contre 5% aujourd'hui, a indiqué le président.

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Venant  "dix ans presque jour pour jour après la tragédie de Clichy, un drame qui avait profondément bouleversé notre pays et qui avait obligé le gouvernement de l'époque à décréter l'état d'urgence", François Hollande a plaidé pour l'égalité des chances dans les quartiers "fragiles""C'est une toute autre image aujourd'hui qu'il faut donner. Ce que nous devons démontrer c'est qu'il y a des talents, des entrepreneurs, des créateurs, des jeunes qui veulent tout simplement réussir", a-t-il plaidé ajoutant "veut-on la même France ou doit-on être séparé, (être) pour les uns pour les autres des suspects parce qu'on ne serait pas du bon quartier, de la bonne couleur de peau ? C'est un enjeu considérable".

Depuis le début de son mandat, François Hollande s'est rendu une trentaine de fois dans les banlieues (dont une dizaine en Seine-Saint-Denis), qui avaient voté majoritairement pour lui en 2012.

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