Grèves : le gouvernement "n'exclut aucune hypothèse"

Cette fois, le gouvernement perd patience… Jeudi soir, le Premier ministre, en déplacement à Clermont-Ferrand, a haussé le ton face à la poursuite des mouvement sociaux, notamment à la SNCF. Interrogé sur ce sujet, le chef du gouvernement a souligné qu'il n'avait exclu "aucune hypothèse" dont notamment des réquisitions pour maintenir le service public.

Sans évoquer aussi clairement cette possibilité, François Hollande affirme de son côté que "l’Etat prendra toutes les mesures qui seront nécessaires", en faisant  "appel à la responsabilité de chacun." Les conducteurs du RER B et du RER D, qui desservent le Stade de France, où a lieu le premier match de l'euro, ce vendredi soir, ont annoncé une grève massive. "Soyez sûrs que les services publics seront assurés" a répondu François Hollande.  

Ce vendredi matin,  c'est le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies qui a enfoncé le clou, déclarant sur Europe 1, qu'il n'y aurait "pas de nouvelle négociation" avec les cheminotset "aucune tolérance" face aux blocages.

Si la CGT assure ne pas vouloir bloquer la compétition qui se déroulera pendant un mois dans toute la France mais les prévisions pour ce 10^ème jour de grève annoncent un trafic difficile : Quatre TGV sur cinq devraient être en circulation, sept TER sur dix, un Transilien et un Intercités sur deux. Surtout plus de 90% des conducteurs du RER B et RER D sont en grève. "Les RER B et D feront des navettes aller-retour, pendant 3 heures avant et après le match, entre Paris Gare du Nord et les gares du Stade de France", a annoncé la SNCF.