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Grèce : le jour du défaut pour Athènes, une claque pour le FMI
©Reuters

Mauvaise nouvelle

Le gouvernement grec avait jusqu'au 30 juin pour rembourser 1,6 milliard d'euros au FMI.

Il y a encore quelques mois, peu de spécialistes envisageaient un défaut de paiement de la Grèce qui se lançait alors dans d'âpres négociations avec ses créanciers. Mais entre les deux parties intransigeantes, le dialogue s'est rapidement crispé notamment entre Athènes et le FMI. L'institution, dirigée par Christine Lagarde, avait accordé un sursis pour obtenir le remboursement de 1,6 milliard d'euros. La date limite était le 30 juin. Nous y voici, la Grèce n'a pas les sous et le référendum lancé par Alexis Tsipras ne va surement pas plaider la cause du FMI.

On ne veut d'ailleurs plus parler de "défaut" mais plutôt "d'un arriéré de paiement pour insister sur la démarche collaborative du Fond" assure un porte-parole du FMI. C'est donc une procédure de contentieux, longue et fastidieuse, qui va se lancer, suspendant ainsi, encore pour quelques temps, la faillite de la Grèce. Si à son issue, Athènes n'a pas remboursé la somme, le pays rejoindrait alors des Etats mis de côté comme la Somalie et le Soudan. La sanction ultime (encore jamais appliquée) serait l'exclusion du FMI.

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Le Fonds n'a d'ailleurs aucun intérêt d'en arriver là. Un défaut de paiement est déjà une violente gifle. "Un défaut de la Grèce, même de courte durée, entacherait la réputation du FMI et affaiblirait les chances que ses futurs plans d'aide suffisent à attirer des investisseurs privés dans des pays en crise", affirme au Figaro Eswar Prasad, un ancien cadre de l'institution. Certains pays, comme l'Ukraine, pourraient aussi se "rebeller" contre l'intransigeance de l'institution.

De son côté, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker aurait, selon Reuters, fait une ultime proposition à la Grèce : Si Alexis Tsipras s'engage par écrit sur les propositions de la Commission et décide de faire campagne pour le oui à son référendum (tandis qu'il réclame le non), alors les ministres européens prendront l'engagement de discuter d'un réexamen de la dette grecque.

Mais les dernières chances arrivent souvent trop tard. Il semble que le conflit aille au bout.

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Lu sur Les Echos

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