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Gens du voyage : Manuel Valls met la pression sur les maires pour qu'ils créent des aires d'accueil
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Les pieds dans le plat

La loi Besson qui impose aux maires de communes de plus de 5 000 habitants de créer ces aires, resterait "lettre morte" selon le ministre de l'Intérieur.

Le débat autour des gens du voyage s'amplifie. Chacun y va de son commentaire. Après Marine Le Pen et surtout Christian Estrosi, c'est au tour de Manuel Valls de prendre position. Mercredi soir, le ministre de l'Intérieur a donc vivement critiqué les propos du maire de Nice qui avait lancé l'idée d'un "guide pratique" pour l'accueil des gens du voyage. Après avoir fustigé la position de l'élu UMP, le ministre a indiqué "nous ne pouvons plus accepter, treize ans après sa publication, (...) que la loi Besson demeure en grande partie lettre morte". La loi Besson qui date de 2000 impose en effet à toute commune de plus de 5 000 habitants de créer des aires d'accueil pour les populations itinérantes. 

"Le taux de réalisation des aires d'accueil est à peine de 52 %, il est de 29 % pour les aires de grand passage", a ajouté Manuel Valls en marge d'un colloque sur les gens du voyage à l'Assemblée nationale. "Les aides incitatives de l'État ont montré leurs limites : le renforcement des pouvoirs des préfets, autorisés à prendre les mesures nécessaires à la réalisation des aires, est donc une nécessité" a indiqué le ministre.

Une proposition de loi préparée par le député PS de Loire-Atlantique Dominique Raimbourg envisage un dispositif. SI les maires jouent le jeu et créent une aire d'accueil, ils pourront évacuer plus facilement des campements illégaux. Cette idée a reçu le soutien du ministre de l'Intérieur : "Face à un dispositif contraignant pour les élus locaux, la contrepartie nécessaire est l'extension des pouvoirs du maire". Aujourd'hui, les élus locaux ne peuvent expulser des campements illégaux avec le concours de la force publique qu'en cas d'atteinte à l'ordre public.

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