Bras de fer
G20 : le sommet s'ouvre ce jeudi dans un climat de guerre froide
Le désaccord entre Barack Obama et Vladimir Poutine sur le dossier syrien risque de passer à la trappe l'ordre du jour économique de cette réunion internationale.
Il est peu probable que la finance mondiale soit au centre des discussions du G20 qui se déroule de jeudi à vendredi à Saint-Pétersbourg. L'hôte de cette réunion internationale, Vladimir Poutine, compte bien mettre le dossier syrien sur la table alors même qu'il ne figure pas officiellement à l'ordre du jour, rapporte Le Figaro. Le président russe "va se présenter en chef d'Etat sage et expérimenté qui défend le droit international, les principes de non-ingérence", a expliqué au quotidien le directeur de la branche russe du Centre Carnegie, Dmitri Trenin.
A quelques heures de l'ouverture du sommet, Vladimir Poutine a tenté d'apaiser les tensions : il a déclaré que la Russie n'exclut pas d'agir, si des "preuves convaincantes" de l'utilisation d'armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad sont présentées à l'ONU. Le signe d'un infléchissement de la diplomatie russe ? Pas vraiment. Mercredi, le président russe a aussi prévenu qu'un feu vert du Congrès américain à l'usage de la force contre la Syrie sans l'approbation du Conseil de sécurité constituerait un "acte d'agression". Ce qui serait "inadmissible".
Dans la foulée, Vladimir Poutine a par ailleurs accusé le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, d'avoir menti sur le rôle d'Al Qaïda dans le conflit. "Ils ont menti à merveille, évidemment. J'ai vu les débats au Congrès. Un parlementaire a demandé à M. Kerry : 'Est-ce qu'Al Qaïda se trouve là-bas ?' Il a dit : "Non, je vous dis en conscience que ce n'est pas le cas", a poursuivi le président russe. "Les unités d'Al Qaïda sont le principal maillon militaire et ils le savent", a-t-il ajouté.
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