Fusillade de San Bernardino : l'identité des victimes dévoilée, le couple de tireurs était "en mission", selon le FBI<!-- --> | Atlantico.fr
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Les deux tueurs, parents d'un bébé de six mois, avaient loué quelques jours auparavant le 4x4 noir dans lequel ils ont tenté de s'échapper et où ils ont été tués par la police lors d'un échange de plus d'une centaine de tirs.
Les deux tueurs, parents d'un bébé de six mois, avaient loué quelques jours auparavant le 4x4 noir dans lequel ils ont tenté de s'échapper et où ils ont été tués par la police lors d'un échange de plus d'une centaine de tirs.
©Reuters

L'enquête progresse, des questions demeurent

"Je ne crois pas qu'ils aient enfilé leur équipement paramilitaire et attrapé leurs armes sur un coup de tête", a commenté Jarrod Burguan, chef de la police de San Bernardino, précisant que les enquêteurs étudiaient des téléphones et des clés USB.

Ils ont désormais des noms, des âges et des visages. Les autorités ont dévoilé, ce jeudi, l'identité des 14 personnes, âgées de 26 à 60 ans, abattues à San Bernardino mercredi par l'un de leurs collègues, Syed Farook et sa femme Tashfeen Malik. Aurora Godoy, 26 ans et originaire de San Jacinto en Californie (ouest des Etats-Unis), était la plus jeune, et Isaac Amanios, 60 ans, le plus âgé, parmi les six femmes et huit hommes qui ont perdu la vie lors de la pire tuerie aux Etats-Unis en trois ans.

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La plupart étaient originaires de petites villes de Californie, mais Shannon Johnson, 45 ans, venait de Los Angeles, la deuxième ville américaine, située à une heure de San Bernardino, ville de 200.000 habitants."Cette fusillade est une immense tragédie personnelle pour la famille, les amis, les collègues des victimes ainsi que pour les personnes qui ont fait partie des services d'urgence", a commenté le shérif du comté de San Bernardino John McMahon, cité dans un communiqué.

En outre, 21 personnes ont également été blessées, certaines se trouvant encore jeudi dans un état critique, lorsque le couple de tueurs a ouvert le feu au fusil d'assaut dans un déjeuner de Noël pour les services de santé de San Bernardino, où Syed Farook était employé comme inspecteur sanitaire de restaurants.

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Syed Farook, qui a fait irruption avec sa femme Tashfeen Malik en tenue de commando dans un déjeuner de Noël des services de santé de San Bernardino pour lesquels il travaillait, "s'était semble-t-il radicalisé" selon la chaîne de télévision CNN, citant des sources policières. Et selon le New York Times, qui se réfère à des parlementaires informés de l'enquête, Farook avait été en contact "avec des extrémistes, aux États-Unis et à l'étranger il y a plusieurs années, mais pas récemment".

Le jeune homme de 28 ans - tué avec sa femme, 27 ans, ce mercredi à l'issue d'un affrontement avec la police - avait été en contact avec cinq personnes sur lesquelles la police fédérale, le FBI, avait enquêté pour des soupçons de terrorisme, dont l'une liée aux islamistes somaliens shebab et une autre au front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda. Mais les enquêteurs ne disposaient pas de preuves que Farook était lié à un groupe terroriste en particulier.

Le FBI, qui dirige désormais l'enquête sur la tuerie, se refuse à parler officiellement de terrorisme mais constate que vu l'arsenal et la préparation minutieuse du couple, ils semblaient "en mission". "Il est possible que ce soit lié au terrorisme mais nous ne savons pas. Il est aussi possible que ce soit lié au lieu de travail", a commenté le président américain Barack Obama. Plus de 6 500 cartouches ont été retrouvées dans la maison, la voiture et sur le couple, ainsi qu'une douzaine d'engins explosifs artisanaux.

Les deux tueurs, parents d'un bébé de six mois, avaient loué quelques jours auparavant le 4x4 noir dans lequel ils ont tenté de s'échapper et où ils ont été tués par la police lors d'un échange de plus d'une centaine de tirs. "Je ne crois pas qu'ils aient enfilé leur équipement paramilitaire et attrapé leurs armes sur un coup de tête", a commenté Jarrod Burguan, chef de la police de San Bernardino, précisant que les enquêteurs étudiaient des téléphones et des clés USB.

Le lieutenant Mike Madden, l'un des premiers secouristes sur les lieux, a décrit lors d'une conférence de presse "un carnage indescriptible, avec des gens blessés partout, d'autres déjà morts, la panique sur le visage de ceux qui cherchaient à se mettre à l'abri". La police et les services d'urgences ont dû enjamber des corps et ignorer les cris des blessés parfois agonisants pour tenter de "localiser le tireur" encore en activité vu "l'odeur de poudre encore fraîche". Encore ému, il a évoqué un "chaos", créé par le mélange du hurlement des sirènes d'alarme, de l'eau du système anti-incendies qui giclait, des cris des blessés "qui souffraient". Il a parlé décor de cette scène "surréaliste" : le sapin de Noël, les tables décorées pour ce repas de fête de fin d'année.

Lu sur Europe 1

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