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François Hollande a accepté la démission d'Emmanuel Macron
©Reuters

C'est fini !

"Je suis déterminé à tout faire pour que nos valeurs, nos idées, nos actions puissent transformer la France dès l'année prochaine", a notamment déclaré l'ex-ministre de l'Économie depuis Bercy.

  • Emmanuel Macron a démissionné pour "se consacrer entièrement à son mouvement politique", annonce le communiqué de l'Élysée

  •  Michel Sapin prendra le portefeuille de l'Économie, en plus de celui des Finances

  • La gauche se montre très dure : les frondeurs parlent de "desertion" et le parti de gauche critique son bilan. 

Dernière mise à jour à 20:10

Cette fois, c'est bel et bien fini entre Emmanuel Macron et l'exécutif. La présidence de la République a confirmé la démission du ministre de l'Économie, qui sera remplacé par Michel Sapin, ancien ministre des Finances. Emmanuel Macron s'est rendu à l'Élysée mardi après-midi pour remettre sa démission à François Hollande, et a pris la parole depuis Bercy.

"J'ai présenté cet après-midi au président de la République ma démission. Je l'ai remercié de m'avoir fait confiance, de m'avoir permis de servir mon pays, pendant deux années dédiées à la reconstruction de notre économie (…) J'ai consacré toute mon énergie à mener les combats qu'on m'a autorisé à livrer (…) Je suis fier d'être parvenu à apporter des changements concrets dans la vie des Français (…) Pour autant, je n'ai pas tout réussi. Certaines entreprises ont connu la faillite, leurs salariés, le chômage", a-t-il tout d'abord déclaré. 

"J'ai cependant touché du doigt les limites de notre système politique, qui pousse à des compromis de dernières minutes, qui fait la part belle aux peurs des uns et des autres, qui produit des solutions imparfaites et fait trop souvent abstraction de la simple réalité (…) Je souhaite aujourd'hui entamer une nouvelle étape de mon combat et construire un projet qui serve uniquement l'intérêt général (…) Dans notre pays, le seul moment où les débats nécessaires peuvent avoir lieu, sont les campagnes présidentielles (…) Il eut été plus facile de rester dans le confort de Bercy, mais j'ai fait le choix de prendre mes responsabilités (...) Je suis déterminé à tout faire pour que nos valeurs, nos idées, nos actions puissent transformer la France dès l'année prochaine", a poursuivi Emmanuel Macron.

>>>> À lire aussi : Démission d'Emmanuel Macron : le jeune homme qui plaisait aux vieux

Avant que le fondateur du mouvement "En Marche" ne s'exprime, une journaliste de BFMTV a relayé sur Tweeter un texto envoyé par Emmanuel Macron à l'un de ses soutiens : "Le moment est venu pour moi de poursuivre et d'amplifier en toute cohérence et de manière apaisée la dynamique lancée ces derniers mois. En marche portera les convictions, les positions et l'énergie de tous les progressistes (…) Ce soir j'interviendrai au JT afin donner tout son sens à cette décision et en vue de préparer les étapes à venir".

Plusieurs responsables politiques et syndicaux ont réagi à cette démission, notamment sur les réseaux sociaux. 

"Quand on est au gouvernement, on travaille dans une équipe, on travaille en fonction d'un projet (…) Une petite remarque : il est souvent plus facile de dire ce qu'on n'est pas, et beaucoup plus difficile de dire ce que l'on est", a estimé le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.

Lors de son déplacement à Châlons-en-Champagne, dans la Marne, Nicolas Sarkozy a commenté la démission d'Emmanuel Macron sur le ton de l'ironie : "Si j'ai bien compris, ça fait quatre ans de politique économique, et dans quatre minutes on n'aura plus de ministre de l'Économie... C'est logique".

"C'est surtout la fin d'une imposture politique, celle d'un François Hollande élu sur un programme de gauche, conseillé d'ailleurs par Emmanuel Macron, qui ensuite a tenté un retour vers une politique sociale-libérale et qui se termine aujourd'hui par un désastre. On a aujourd'hui un président de la République qui a perdu son aile droite et son aile gauche", a quant à lui déclaré l'ancien Premier ministre François Fillon.

Pour le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, Emmanuel Macron est le "symbole de la dérive libérale de tout un gouvernement". "Il y a - et c'est inquiétant d'ailleurs - chez un certain nombre de dirigeants politiques, y compris des ministres, une préoccupation personnelle de carrière qui l'emporte sur des préoccupations qui devraient être le maître-mot de ceux qui dirigent ce pays, c'est-à-dire l'intérêt collectif", a-t-il réagi.

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Lu sur Le Figaro

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