François Fillon met en garde : la France est "à la veille d'un accident financier grave"<!-- --> | Atlantico.fr
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François Fillon veut réduire, en cinq ans, les effectifs des fonctions publiques et porter le temps de travail à 39 heures hebdomadaires
François Fillon veut réduire, en cinq ans, les effectifs des fonctions publiques et porter le temps de travail à 39 heures hebdomadaires
©Reuters

Prédiction

Dans une interview aux Echos, l'ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy propose 110 milliards d'euros d'économies sur cinq ans pour sortir le pays de la crise.

Difficile d'exister sur la scène médiatique lorsque vous êtes de l'UMP, même lorsque vous en êtes le co-président. L'espace est envahi depuis quelques semaines par le retour de Nicolas Sarkozy. Un "come back" qui ne fait pas que des heureux. Même s'il s'en défend François Fillon fait partie de ceux-là. Désireux néanmoins de tracer son chemin à l'écart de celui de l'ancien président de la République, le député a choisi de se pencher sur les comptes de l'Etat lors d'une interview aux Echos ce mercredi. Pas un mot du parti dans cet entretien mais un catalogue d'idées pour redresser le pays économiquement.

François Fillon revient tout d'abord sur la dette française qui explose à plus de 2 000 milliards d'euros et met en garde. "Je crains que la France ne soit à la veille d’un accident financier grave qui pourrait faire éclater la zone euro. Pour l’heure, notre pays ne tient que parce que les taux d’emprunt sont bas. Mais cette bulle n’est pas durable : pas de croissance, un chômage qui progresse, une dette qui explose et dépasse les 2 000 milliards, des déficits qui ne se résorbent pas et l’impossibilité de ramener le déficit sous les 3 %, même en 2017… la crise ne fait que s’aggraver" constate-t-il.

Alors que faire ? "L’idée qu’un grand pays doive ramener ses dépenses publiques au niveau de ses ressources me paraît incontournable" analyse-t-il d'abord avant d'avancer qu'il faut aller plus loin dans les mesures d'économies. Pour l'ex-Premier ministre, il faudrait "110 milliards d'euros d'économies sur cinq ans", alors que Manuel Valls s'est engagé sur 50 milliards de réduction des dépenses sur trois ans. "Je réfute l'argument selon lequel il y aurait une corrélation entre mesures d'économies et effet récessif sur la croissance. C'est un alibi pour ne pas faire de réformes. Tous les pays qui ont fait des plans d'économies massifs dans le passé, comme le Canada et la Suède, ont, dans la foulée, connu de fortes croissances" lance-t-il.

François Fillon émet donc plusieurs mesures phares. "Je propose de réduire, en cinq ans, les effectifs des fonctions publiques de 600 000 postes, de porter le temps de travail à 39 heures hebdomadaires, d’offrir de meilleures perspectives salariales aux agents de la fonction publique. Ces propositions permettent de réduire la dépense publique et de maintenir les missions de l’Etat" argumente le député. Par ailleurs, il souhaite "la fusion des départements et des régions et celle des communes et intercommunalités" même si cette mesure n'est pas facile à faire accepter des élus locaux.

Puis François Fillon conclut en disant que "l’urgence nationale, c’est la croissance et l’emploi. Je propose un effort prioritaire sur les entreprises avec une baisse des charges financée par une hausse de 3,5 points de la TVA. Je propose aussi une refonte de la fiscalité du capital. La baisse de la fiscalité des ménages viendra quand se feront sentir les premiers résultats sur la croissance". Voilà sûrement ici détaillé le programme économique d'un futur candidat à la primaire UMP 2016. 

Lu sur Les Echos.fr

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