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François Fillon : "Nous ne sommes pas obligés de subir les règles du jeu américaines"
©Thomas SAMSON / AFP

Affirmé

Le candidat de la droite évoque les questions de défense et de politique étrangère auprès du Monde.

François Fillon se relance. Après un léger trou d'air au mois de décembre, le voici de nouveau à l'attaque. En témoigne une longue interview au Monde sur les questions les plus polémiques de son programme : la politique étrangère et notamment sa volonté de rapprochement avec la Russie. Voici ce qu'il faut retenir :

Le discours d'investiture de Trump : "C’est un discours très agressif. L’Europe est prévenue. Elle doit donc s’organiser face à une politique américaine qui ne nous fera pas de cadeaux (…) Nous ne sommes pas obligés de subir les règles du jeu américaines."

L'Otan : "L’existence d’une alliance de défense transatlantique n’est pas obsolète, elle est même nécessaire" affirme l'ancien Premier ministre. "Mais elle n’est en rien une protection contre le totalitarisme islamique qui tente de déstabiliser une zone immense qui va du Pakistan au Nigeria (…) Trump ou pas Trump, l’Europe doit se construire une défense propre (…) Je ne propose pas une défense européenne intégrée, mais une alliance européenne de défense."

La Russie : "La relation avec la Russie est une question stratégique pour l’avenir de l’Europe" avance François Fillon. "Nous avons commis des erreurs par le passé en poussant la Russie vers ses travers. C’est un pays immense qu’on ne peut pas traiter avec légèreté, c’est un pays qui n’a pas de tradition démocratique et qui détient l’arme nucléaire (…) Soit on essaie de trouver un accord avec la Russie, soit on l’affronte (…) Il faut refonder notre relation avec la Russie.

"Qu’avait-on besoin de déployer des missiles anti-missiles à la frontière russe. On a fait beaucoup d’erreurs. Je constate avec gravité la dérive russe. Est-ce qu’on peut ramener la Russie à des positions plus raisonnables ? Je n’en sais rien mais il est impératif d’essayer !"

Bachar Al-Assad : "Je sais qui est Bachar Al-Assad, je sais quels crimes il a commis, mais faire de son départ un préalable était une erreur d’appréciation lourde qui a exclu les Européens du processus" explique le candidat de la droite (…) Sur les crimes de guerre, il faut être prudent, cela concerne beaucoup de monde… Malheureusement, la guerre n’est pas propre."

Le déficit public : "Mon objectif est d’être aussi proches que possible de 3 % en 2018 avec un objectif de zéro déficit en 2022. C’est pour cela que je propose 100 milliards d’euros d’économies. La barre de 3 % ne peut pas être un objectif, parce qu’elle ne permet pas de réduire la dette."

L'Union européenne : "l’Union européenne va très mal. Avec une Allemagne forte, sans contrepoids solides. L’Europe a tergiversé sur ses réformes de fonctionnement et cela a conduit au départ d’un peuple, les Britanniques. Ce départ peut être mortel si l’Europe ne se ressaisit pas."

Merkel et l'accueil des migrants : "Je ne donnerai pas de leçon à l’Allemagne mais il doit être clair que la France n’acceptera pas d’accueillir davantage de réfugiés" avance François Fillon. "Je défends le droit d’asile, les valeurs qu’il porte, mais pour le reste je défends une politique d’immigration beaucoup plus stricte avec la fixation de quotas, des frontières européennes sérieusement surveillées et défendues."

Lu sur Le Monde

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