France : trois jihadistes présumés expulsés du Pakistan, deux en garde à vue <!-- --> | Atlantico.fr
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Trois jeunes jihadistes présumés ont été expulsés vers la France
Trois jeunes jihadistes présumés ont été expulsés vers la France
©Reuters

Menace terroriste

Le Pakistan a expulsé cette semaine vers la France trois apprentis jihadistes français présumés qu'il détenait depuis dix mois dans le plus grand secret, a appris jeudi l'AFP. Deux d'entre eux sont en garde à vue.

Un peu plus d'un an après les attaques de Mohamed Merah, la France reste vigilante. La menace terroriste existe toujours. Le plan Vigipirate est au niveau rouge renforcé, c'est-à-dire à l'échelon 3 sur 4. Et ce n'est pas l'expulsion vers la France cette semaine de trois jihadistes français présumés par le Pakistan qui va changer la donne. En effet, l'AFP annonce ce jeudi que trois jeunes français détenus depuis dix mois dans le plus grand secret ont été renvoyés vers la France. Le dernier des trois est arrivé jeudi par avion en France, a confirmé une source diplomatique française. "Les deux autres avaient rejoint la France au cours des 48 heures précédentes", a assuré l'agence de presse s'appuyant sur des sources concordantes. Deux d'entre eux ont été placés en garde à vue et le troisième devrait l'être dans l'après-midi assurent de leur côté des sources judiciaires.

Les trois hommes avaient été arrêtés le 28 mai 2012 par la police pakistanaise dans le sud-ouest du Pakistan alors qu'ils voyageaient dans un car avec un autre Français, Naamen Meziche, considéré par les services de sécurité occidentaux comme un cadre expérimenté d'Al-Qaïda. Après leur interpellation, les quatre hommes ont été transférés et détenus dans la capitale pakistanaise, Islamabad. Il ont reçu plusieurs visites consulaires de diplomates français sur place qui "ont permis de s'assurer qu'il étaient traités de façon correcte" pendant leur détention, selon le ministère français des Affaires étrangère. Une information judiciaire a été ouverte pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste en février 2013, a précisé cette source. Naamen Meziche est lui toujours emprisonné au Pakistan.

Selon des sources proches de l'enquête, les trois plus jeunes sont tous issus de familles d'origine maghrébine aux revenus modestes, pour certains en couple et pères de jeunes enfants. "Ils avaient quitté la France en janvier 2012. Certains avaient alors dit à leurs familles vouloir se rendre à la Mecque", la ville sainte la plus sacrée de l'islam, explique la source proche du dossier. Mais quatre mois plus tard, c'est au Pakistan qu'ils sont arrêtés par la police locale pendant qu'ils circulent avec Naamen Meziche dans le sud-ouest de ce pays, région frontalière de l'Iran et de l'Afghanistan et voisine des zones tribales, principal bastion d'Al-Qaïda et de ses alliés talibans dans cette partie du monde.

Les autorités françaises estiment actuellement à moins de dix le nombre de jihadistes français dans les zones tribales pakistanaises, contre "entre dix et 20" il y a à peine trois ans. Cette baisse s'explique en partie par l'apparition de fronts jihadistes concurrents au Moyen-Orient, notamment en Syrie, ou en Afrique, au Mali par exemple, qui attirent de plus en plus de jihadistes européens, selon plusieurs experts du dossier.

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