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Fleur Pellerin : "on se fait moins d’ennemis en distribuant toujours prébendes et privilèges à la même caste"
©Reuters

Libérée, délivrée

Dans un entretien au Monde, la ministre de la Culture déclare avoir eu le sentiment d’avoir été rejetée par un milieu parisien trop autocentré.

Une semaine après son remplacement par Audrey Azoulay, l'ancienne ministre de la Culture a accordé un entretien au Monde, ce dimanche 21 février. Elle y revient sur son éviction surprise du gouvernement et estime que, selon elle, la "vraie raison" de son départ est "un désaccord politique sur le rôle d’un ministre de la culture à l’approche des élections".

Concrètement, l'ex ministre pensait "qu’il était nécessaire, par exemple, de revoir les outils de soutien à la création afin de faire émerger de nouveaux artistes. De tout faire pour démocratiser, rajeunir, libérer." Or, a-t-elle découvert, "on se fait moins d’ennemis en distribuant toujours prébendes et privilèges à la même caste".

"J’ai peut-être péché par refus de le séduire [le milieu parisien] ou d’apparaître dans des pince-fesses où règne la culture de l’entre-soi", poursuit Fleur Pellerin, qui ajoute qu'il était "plus important pour [elle] d’inaugurer une médiathèque ou un centre d’art à Tomblaine, à Abbeville ou à Mondeville que de multiplier les vernissages parisiens."

Elle se dit "choquée" que son nom soit cité pour des postes à la tête de grandes entreprises culturelles dont les titulaires doivent être renouvelés. Pour elle, "ces institutions doivent être respectées. Elles requièrent de vrais projets. Elles ne sont pas des hochets ou des lots de consolation que l’on distribue à des gens qu’il faudrait recaser".

Si une telle proposition lui était faite, elle la "refuserait", assure Fleur Pellerin, qui déclare n'avoir "jamais été dans des calculs de billard à trois bandes pour savoir où j’allais atterrir. Je ne suis ni une intrigante, ni une carriériste."

Lu dans Le Monde

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