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Fillon, Juppé, Le Maire : ce qu'il faut retenir de leur passage à La Baule
©REUTERS/Stephane Mahe

2017

Les principaux candidats LR à la primaire de la droite pour 2017 intervenaient samedi lors de l'université d'été LR à La Baule. Personne n'a écouté l'intervention de personne, pour autant les piques étaient lancées.

Les Républicains se retrouvent ce week-end à La Baule (Loire-Atlantique) pour leur université d'été. Les principaux candidats à la primaire de la droite ont pris la parole, à moins de trois mois du scrutin. Chacun s'éclipsant ou retardant son arrivée lors du discours d'un concurrent, dans une sorte de ballet bien orchestré. A peine Fillon avait-il fini son discours qu'arrivait Juppé. Et aucun des deux n'est resté pour Bruno Le Maire, qui est intervenu en fin d'après-midi.

Fillon attaque Sarkozy

"A priori, tout le monde à droite est capable de battre la gauche", a assuré François Fillon lors de son discours.  Il a toutefois ajouté :"Mais pour quoi faire?" L'ancien Premier ministre, très critique envers Nicolas Sarkozy ces derniers jours, a de nouveau multiplié les piques contre lui, sans toutefois citer son nom.

"Nous avons la responsabilité de battre la firme Le Pen et son programme de déroute économique. Et il faut la battre, non pas en copiant l'extrême droite", a-t-il lancé, reprenant une accusation régulièrement formulée contre l'ancien chef d'Etat par la gauche ou certains de ses adversaires du centre et de droite."Bien des électeurs du Front national sont disposés à nous rejoindre" mais"détectent très bien ceux qui veulent les instrumentaliser", a-t-il insisté. L'ex-Premier ministre a également affirmé que le crédit des institutions avait été"atteint ces dernières années par des affaires judiciaires", dans une claire allusion aux affaires dans lesquelles est cité le nom de Nicolas Sarkozy, mis en examen dans deux d'entre elles.

En dehors de ces attaques contre l'ancien Président de la République, l'ancien Premier ministre a appelé à revenir sur le droit du sol et redit qu'il souhaitait mettre"fin aux enseignements de langues et de cultures d'origine". Il s'est distingué de son rival, Nicolas Sarkozy, sur la laïcité :"Cessons de faire croire qu'il faut durcir les règles de la laïcité au prix d'atteintes inacceptables à la liberté religieuse". Enfin, il a aussi assuré vouloir"passer à la paille de fer" le statut de la fonction publique pour"gommer tous les avantages injustifiés".  Selon lui, dans cette primaire,"ça passe ou ça casse", appelant les électeurs à ne pas être"encore abusés par les boniments et la facilité".

"Code de bonne conduite" de Juppé

Le maire de Bordeaux, favori dans les sondages pour l'emporter le 27 novembre, a de son côté adopté l'attitude qu'il affectionne le plus : celle du sage au-dessus de la mêlée. Il a proposé un"code de bonne conduite" aux candidats, leur demandant de s'abstenir de toute"attaque personnelle", lui-même s'engageant à respecter ces principes.

Cependant, comme son prédécesseur à la tribune de La Baule, il a entamé son discours par une violente critique du bilan de François Hollande :"Notre pays est en grande souffrance, économique, sociale et politique. La responsabilité de François Hollande est écrasante." Le maire de Bordeaux (Gironde) a ensuite balayé tous les sujets clés de la campagne de la droite : de l’immigration, proposant de"conditionner le regroupement familial à l’exercice d’un emploi", à la défense de la laïcité, appelant à"un accord solennel avec les musulmans français sur l’adhésion à la Charte de la laïcité."  

Sur le plan économique, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac a assuré qu’un retour au plein emploi est"possible" à condition de mener"une révolution des politiques de l’emploi"."Il faut de la liberté, de la souplesse dans nos entreprises, a-t-il lancé. Je veux favoriser l’épanouissement de nos jeunes au travail, en soutenant ceux qui créent leur entreprise." Il a aussi proposé"une loi quinquennale de programmation fiscale pour donner aux acteurs économiques de la visibilité".

Pour"réussir cette primaire", il faut également que"le scrutin soit transparent et incontestable", a-t-il affirmé, demandant"un engagement clair et définitif" de chaque candidat à"soutenir le champion de la droite et du centre" pour 2017. Il a affirmé faire confiance à"l'impartialité" de Laurent Wauquiez, président par interim de LR.

La Maire :"Nous allons enfin nous débarrasser d'Hollande, ne boudons pas notre plaisir"

"L'élection présidentielle n'est pas un catalogue de mesures qu'on aligne", a affirmé Bruno Le Maire, après s'être félicité qu'"enfin, le débat commence" et"pas les querelles de personnes".

Comme ses concurrents, il s'est aussi attaqué à François Hollande."Nous allons enfin pouvoir nous débarrasser de François Hollande et du socialisme, a lancé l’ancien ministre de l’Agriculture. Ne boudons pas notre plaisir."

Ila ensuite ciblé la classe politique dans son ensemble.  Il a réitéré sa volonté de supprimer l’Ecole nationale d’administration (ENA) – dont il est issu – et promis d’organiser un référendum sur le renouvellement de la politique française."Nous devons mettre fin au cumul des mandats, demander que les députés et sénateurs ne fassent pas plus de trois mandats successifs (…) et montrer que nous pouvons faire mieux avec moins de représentans, a-t-il lancé. Quatre cents députés sont largement suffisants pour voter de bonnes lois."

Bruno Le Maire a aussi promis la suppression des régimes spéciaux de retraites dans la fonction publique, l’alignement des cotisations retraite du public sur celles du privé et le rétablissement de deux jours de carence pour les fonctionnaires"au nom de la justice et de l’équité".

Il est revenu sur l’éducation,"le thème principal de sa campagne" et a vivement critiqué la proposition d’apprentissage de l’arabe dès le CP faite par la ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem."En France, au CP, on apprend le français" a déclaré Bruno Le Maire. 

Comme ses prédécesseurs à la tribune, il a abordé, en conclusion, le thème de la laïcité."Quand la religion devient un projet politique et non plus un projet de foi, c’est immédiatement la querelle et cela peut-être la guerre, a-t-il prévenu. Ne laissons pas l’islam politique imposer ses lois à la République."

lu sur Le Parisien

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