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Fillon dénonce des "attaques basses", Juppé avertit d'un "risque de fracture" de la droite
©ERIC FEFERBERG / POOL / AFP

Duel

Alain Juppé était invité ce mercredi matin sur RTL, tandis que son rival était sur Europe 1.

Le droit à l'avortement : "L'IVG est un droit pour les femmes et jamais personne ne reviendra dessus" a martelé François Fillon sur Europe 1. Au même moment sur RTL, Alain Juppé voyait dans l'IVG "une question fondamentale et d'une grande gravité, souvent un drame pour une femme et un couple."

"Il y a un débat juridique qui, au fond n'a aucun intérêt, sur la question du 'fondamental', il ne faut évidemment pas s'engager sur ce sujet" estime pour sa part François Fillon. "Il y a une seule chose qui est claire : Ça fait 30 ans que je suis parlementaire, je n'ai jamais remis en cause l'IVG. J'ai même au contraire voté tous les textes qui permettaient d'en améliorer l'accès pour les femmes, y compris le dernier, qui a été proposé par un gouvernement de gauche. Quand Alain Juppé se livre à cette attaque, il se livre à une attaque basse et il ne faut pas qu'il fasse croire aux Français qu'il veut des clarifications. S'il le dit, c'est évidemment pour essayer de faire planer un doute et je trouve que c'est inqualifiable."

"Je n'ai aucune haine pour François Fillon, ni pour ceux qui le soutiennent" a souligné Alain Juppé.

Les soutiens de l'extrême-droite à François Fillon : "Ce qui risque de fracturer la droite, ce sont les prises de positions successives de membres de l'extrême-droite, pour la candidature de François Fillon" affirme Alain Juppé. "Moi, je me suis toujours battu avec la plus grande énergie contre le FN." Faut-il des explications de François Fillon ? "Et qu'est-ce qu'on m'a pas demandé à moi ? A propos de François Bayrou ?"

"Je suis catholique oui, tradi certainement pas, réac certainement pas, conservateur certainement pas. La preuve, c'est que je veux tout changer" s'est justifié François Fillon. "Je reçois surtout des soutiens du centre en ce moment". Ces attaques, "n'ont pas de sens." Et de rappeler : "Mon programme n'a pas varié depuis deux ans. (…) Mon programme ne changera pas après le second tour de la primaire et il ne changera pas après le second tour de la présidentielle."

Affiches de prévention du VIH : "Je ne désavoue pas la campagne, je ne suis pas sûr qu'elle soit d'une extrême habilité. Je comprends que des maires et des familles puissent être choqués" explique François Fillon. "Je n'aurai pas pris l'arrêté d'interdiction à propos des affiches anti-Sida" estime, pour sa part Alain Juppé.

Le "Juppé bashing" : "Je voudrais attirer l'attention sur le Juppé-bashing" lance Alain Juppé." Qui a protesté contre l'odieuse campagne dont j'ai été l'objet pendant des mois ? On m'a d'abord accusé d'avoir construit à Bordeaux une gigantesque mosquée qui n'existe pas. Ensuite on m'a rebaptisé, si je peux utiliser ce terme, 'Ali Juppé', le grand mufti de Bordeaux."

"Juppé fait partie du microcosme qui croit parler aux Français" tance François Fillon. "On parle d'un microcosme, toujours le même, qui pense avoir la vérité sur tous les sujets et qui croit parler au nom du peuple français" soulignant qu'Alain Juppé en "fait partie."

La référence à Margaret Thatcher : "Mme Thatcher est celle qui a redémarré l'industrie britannique" explique François Fillon. "La Grande-Bretagne était par terre quand Mme Thatcher est arrivée au pouvoir. Elle a inversé la tendance. Elle a remis l'Angleterre au travail. J'aime bien que l'on me compare à Mme Thatcher, M Churchill, à M Schröder même à M Renzi."

L'après second tour : "Je ne 'flingue' pas François Fillon, s'il gagne je le soutiendrai, si je gagne j'espère qu'il le fera" affirme Alain Juppé. "Personne ne sera tricard, à condition d'adhérer au projet que je propose" répond par radio interposée François Fillon.

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