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Femme voilée verbalisée à Nice : Julien Dray s'interroge sur une possible machination
©Reuters

Suspicion

"Il y a bien eu un photographe dépêché sur place pour prendre ces clichés. Dans quel but ? Par qui ? Ces images semblent avoir été préparées" a déclaré le député de l'Essonne au Figaro.

Les clichés ont alimenté un vent de polémique et provoqué de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux. Mardi, des images publiées par le DailyMail ont montré quatre policiers niçois armés devant une femme avec un foulard. Le magazine britannique, assez amateur de "French bashing" n'a pas hésité à dire que l'opération anti burkini des Français tournait "à la farce".

Mais plusieurs hommes politiques trouvent l'affaire étrange.  C'est le cas notamment de Julien Dray. Sur Facebook, le député de l'Essonne a posté : "Pas besoin d'être grand sorcier pour comprendre que les photos sur la plage de Nice n'ont rien de photos surprises...".

Contacté par Le Figaro, le socialiste a expliqué : "Je m'interroge, je suis suspicieux. Si ces clichés sont commandités, celui qui l'a fait avait pour but de créer le buzz que l'on voit ces jours-ci. L'objectif c'est de diviser les Français. Les images sont très nettes, probablement réalisées au téléobjectif. La femme est sans lunettes, près d'un poste de police… C'est bizarre, de la voir allongée comme ça, sans serviette, sur une plage avec des galets. Elle ne semble pas vouloir bronzer puisqu'elle est couverte, mais elle n'a pas non plus apporté de parasol".

Et de poursuivre : "Il y a bien eu un photographe dépêché sur place pour prendre ces clichés. Dans quel but ? Par qui ? À peine mises en ligne, les images ont fait le tour du monde et se sont retrouvées dans toute la presse, notamment dans les médias du Moyen-Orient. Ce sont des copains qui m'ont alerté quand ils ont vu le truc se propager. Ces images semblent avoir été préparées. Si c'est avéré, c'est très grave. Cela confirmerait que des gens essaient délibérément de porter atteinte à l'unité de la société, à la liberté (…) Quand on est dans ce débat on est déjà dans le piège qui tend à diviser le pays entre les naïfs et les alarmistes. Nous sommes pris entre deux extrêmes. " Il conclut : "Il faut voir comment va jouer le Comité Contre l'Islamophobie en France dans les jours qui viennent, on connaît leur façon de faire".

Lu sur Le Figaro

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