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Excédés, les enseignants lancent le #pasdevague pour dénoncer leur hiérarchie
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Témoignages

Les témoignages sont édifiants.

Après l'agression d'une professeure par un élève de 16 ans à Créteil (Val-de-Marne), les enseignants français ont lancé un #pasdevague sur Twitter narrant leurs expériences similaires. Une succession de témoignages édifiants dont il est toutefois difficile d'identifier l'authenticité. Selon la plateforme Visibrain jointe par Franceinfo, ce sont près de 20 000 témoignages qui ont été livrés sur Twitter.

L'objectif est de dénoncer l'absence de réponse de la part de la hiérarchie dans l'Education nationale face à des violencesque l'on peut aisément qualifier dans certains cas comme étant "du quotidien".

Violence verbale et physique

D'abord il y a les témoignages de violence verbale. Une enseignante raconte : " Je fais cours porte ouverte, un élève passe dans le couloir & crie "Madame M sale pu** !" Première réaction de la Principale "Vous avez peut-être mal entendu car ce n'est pas sa version des faits" Heureusement que j'avais une douzaine de 6e comme témoins". Une autre :  " Il y a 8 ans, un élève m'a insultée en me menaçant du poing (un 5e qui faisait 2 têtes de +que moi). Je suis sortie de la classe en tremblant voir la principale. Sa réponse: "vous n'êtes pas assez autoritaire". J'ai ravalé mes larmes et suis retournée en classe".

Et la violence physique : " Un jour un élève de 3ème me pète les clignotants arrières de ma moto ! Le chef d'établissement me demande de ne pas porter plainte et le collège remboursera la réparation !"

Ou encore : "On m'a crache dessus et on m'a menacé de me "castagner A la sortie". Punition : aucune. Je porte plainte. CDE: "bon j'ai posé 3 jours d'exclusion, mais vous êtes dans le répressif, pas dans l'éducatif...""

Inaction de la hiérarchie

Encore plus incroyable, l'absence de soutien de la hiérarchie est manifeste dans les témoignages livrés sur le réseau social.  Un enseignant raconte la mésaventure qui est arrivé à sa collègue : "Ma collègue insultée de "sale pute" par un élève et qui demande une sanction auprès du principal, réponse de ce dernier : "Oh ! Vous êtes susceptible aussi !"".

Il y a aussi ce témoignage, dans la même veine : " Dans mon ancien bahut, réponse récurrente de ma principale suite aux signalements d'incivilités d'élèves : "Mais qu'est-ce que vous avez fait pour l'énerver aussi ?"".

Après la réaction d'Emmanuel Macron, qui a tweeté avoir "demandé au ministre de l'Éducation nationale et au ministre de l'Intérieur de prendre toutes les mesures pour que ces faits soient punis et définitivement proscrits des écoles", les ministres de l'Éducation nationale et de l'Intérieur, Jean-Michel Blanquer et Christophe Castaner, ont annoncé ce dimanche la mise en place un "plan d'actions" contre les violences visant le personnel éducatif.

Lu sur Franceinfo

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