A l'assaut
Européennes : l'UMP dévoile son programme et veut une Europe à "géométrie variable"
Le parti d'opposition souhaite défendre "une Europe plus pragmatique et plus efficace". Un programme qui reprend aussi les principaux points développés sur l'Europe dans le programme présidentiel de Nicolas Sarkozy en 2012.
Forte de son écrasante victoire lors des élections municipales en mars, l'UMP repart à l'assaut des élections européennes du 25 mai. Et pour tenter de convaincre les électeurs, le parti d'opposition va présenter son programme ce jeudi. Celui-ci est basé sur un point précis : l'UMP veut une Europe "à géométrie variable" afin de "permettre aux pays qui veulent avancer plus vite et plus loin ensemble de pouvoir le faire". Depuis des mois, Jean-François Copé le répète, son parti souhaite défendre "une Europe plus pragmatique et plus efficace".
Rappelant que l'UMP est "profondément attachée au projet européen", le président du parti veut que les Européens regardent "la réalité en face". Il en profite également pour tacler l'action de François Hollande. "Pendant cinq ans, sous l'impulsion du président Nicolas Sarkozy, la France a été sans cesse à l'initiative", mais "depuis l'arrivée de François Hollande à la tête de l'État, la France a perdu sa place motrice en Europe" dit Copé.
Pour lui, si "le projet européen garde tout son sens, à condition d'être modernisé et amélioré", il réclame plus de "coopérations à géométrie variable" pour répondre à "ces imperfections". Les grands thèmes de campagne seront bien sûr l'immigration, le chômage, la croissance et la sécurité. L'UMP réaffirme son opposition à tout nouvel élargissement de l'Union, "la sanction, la suspension ou même l'exclusion" de Schengen d'un "État défaillant" en matière de contrôle des frontières, son "opposition à l'entrée dans l'espace Schengen de la Roumanie et la Bulgarie". "Sans progrès sérieux dans les 12 mois, nous pourrions suspendre la participation de la France aux accords de Schengen", dit-on. Des allégations assez proches de celles énoncées par Nicolas Sarkozy dans son programme présidentiel de 2012.
Autre priorité : le soutien aux entreprises, à travers la mise en place d'un "small business act" (réserver une part des marchés publics aux PME) et d'un "Buy European Act" (réserver aux entreprises qui fabriquent en Europe, notamment les PME, une part des marchés publics de l'UE). Jean-François Copé estime enfin qu'il est "indispensable que l'action de la Banque centrale européenne, soit davantage tournée vers le soutien à la croissance et à l'emploi". Là encore, le programme de 2012 de l'ancien président de la République l'évoquait largement...
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