Esclaves à Londres : les suspects sont d'anciens maoïstes, une mort inexpliquée en 1997<!-- --> | Atlantico.fr
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Les médias anglais diffusent de nouvelles informations dans l'histoire des femmes séquestrées
Les médias anglais diffusent de nouvelles informations dans l'histoire des femmes séquestrées
©REUTERS/Luke MacGregor

De plus en plus troublant

L'une des trois femmes séquestrées compare son existence à celle d'une "mouche piégée dans une toile d'araignée", dans une lettre publiée lundi par les médias britanniques.

Les informations tombent au compte-gouttes mais les renseignements fournis sont à chaque fois plus intrigants les uns des autres. A la limite du sordide. L'affaire des trois femmes - une Malaisienne de 69 ans, une Irlandaise de 57 ans et une Britannique de 30 ans - retenues de force dans une maison à Londres pendant trente ans prend chaque jour un peu plus d'ampleur. Ce lundi, des informations publiées dans la presse britannique indiquent que l’homme et la femme soupçonnés de cette séquestration sont un couple d’anciens militants maoïstes actifs dans les années 1970. Ainsi, selon les médias, les suspects s’appellent Aravindan Balakrishnan, un homme d’origine indienne âgé de 73 ans, et Chanda, sa femme d’origine tanzanienne de 67 ans. Ils avaient installé un squat communiste, le Mao Tsé-toung Memorial Centre, à Brixton, quartier multi-ethnique du sud de Londres.

Chose encore plus mystérieuse, la presse anglaise, dont The Telegraph, assure aussi ce lundi qu'une personne membre de ce groupe maoïste est décédée en 1997 dans des conditions encore inexpliquées. Cette personne s'appelle Sian Davies. Venue de son Pays-de-Galles natal, elle a rejoint Londres et la "communauté" (au fonctionnement quasi sectaire) en 1973. Selon le quotidien britannique, cette jeune femme, venue étudier le droit, n'a rapidement plus donné aucun signe de vie à ses parents. Mais en 1997, quelques jours avant Noël, Sian Davies, âgée de 44 ans à ce moment là, se blesse grièvement en tombant d'une fenêtre de la maison du couple Balakrishnan. Elle succombera à ses blessures sept mois plus tard.

Mais une énigme demeure. Pourquoi, alors que la mère de Sian a tenté de la joindre après les fêtes, les Balakrishnan lui ont-ils indiqué qu'elle était partie en Inde ? Une dissimulation plus que troublante. A l'époque, selon The Telegraph, certains membres du "culte" avaient affirmé que c'était Sian elle-même qui avait demandé à ce qu'on cache la vérité d'un "accident" à sa famille. Ils auraient expliqué que Sian était tombée de la fenêtre de la salle de bains. Mais face aux révélations de ces derniers jours, la famille Davies se pose des questions. Leur fille n'aurait-elle pas plutôt tenté de fuir la maison et la mainmise des Balakrishnan ? La police est en train de rouvrir l'enquête.

Autre information divulguée ce lundi par plusieurs journaux britanniques : une lettre de la plus jeune des trois femmes séquestrées. Dans cette missive, elle compare son existence à celle d’une "mouche piégée dans une toile d’araignée". "Rosie", la Britannique de 30 ans, aurait adressé plus de 500 lettres en sept ans à l’un de ses voisins, dont elle serait tombée amoureuse, et qui a été identifié par les médias comme étant Marius Feneck, un homme de 26 ans, en couple."Ces monstres ici sont fous, mauvais et racistes", écrit «Rosie» dans l’une de ses lettres, en désignant le couple arrêté dans cette affaire. "Ils ont bouclé toutes les fenêtres et portes, et gardent les clés sur eux pour s’assurer que je ne puisse pas venir te voir (ou te laisser entrer). Ils sont dangereux. Je suis comme une mouche piégée dans une toile d’araignée", écrit encore la trentenaire.

Cependant, son voisin n'a pas donné suite aux élans amoureux de "Rosie". Il l'a certainement prise pour une déséquilibrée. "Elle avait pris l'habitude de m'envoyer des photos d'elle et de m'écrire des lettres où elle me disait comment elle voulait être avec moi",explique-t-il dans les colonnes du Daily Mail. Certaines d’entre elles étaient accompagnées de traces de rouge à lèvres. Mais ces informations devraient permettre à Scotland Yard de faire toute la lumière sur cette histoire.

lu sur The Telegraph

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