Equateur : après l'assassinat de son candidat à la présidentielle, le parti Construye lui choisit un remplaçant

C'est une campagne express à laquelle Christian Zurita va avoir droit. Le journaliste équatorien de 53 ans vient d'être choisit par le parti d'opposition Construye pour remplacer Fernando Villavicencio comme candidat à l'élection présidentielle dimanche 20 août, après l'assassinat de l'ancien candidat, Fernando Villavicencio, mercredi. Un drame qui a profondément choqué dans le pays et dévoilé à la communauté internationale une situation sécuritaire ayant profondément dégénéré en quelques années, sur fond de trafic de cocaïne et d'affrontements entre cartels colombiens et mexicains.

Bien que sa candidature n'ait pas encore été validée par le conseil national électoral (CNE), Christian Zurita n'a pas perdu de temps et assumé qu'il suivrait intégralement le projet politique de Fernando Villavicencio. En effet, la campagne de l'ancien candidat, un journaliste lui aussi, en croisade contre la corruption dans son pays, fonctionnait efficacement : les sondages sur les intentions de vote à l'élection présidentielle le plaçaient en deuxième position, après le président sortant. Sa mort pourrait être en lien avec sa volonté affichée d'en finir avec les cartels. Il quittait une réunion électorale dans la capitale, Quito, lorsqu'il a été tué par balles.

L'enquête a pour l'instant mené à l'arrestation de six ressortissants colombiens ont été arrêtés dans cette affaire, tandis qu'une fusillade avec les gardes du corps du candidat a provoqué la mort d'un septième. Le chef du plus puissant gang d'Equateur. "Fito", leader de la redoutable organisation criminelle "Los Choneros", a également été transféré dans une nouvelle prison de haute sécurité samedi dernier. Une opération à haut risque ayant mobilisé des milliers de soldats et policiers. Il est accusé d'avoir menacé de mort Fernando Villavicencio peu avant sa mort.