En Corse, Macron propose une «nouvelle étape» vers l'«autonomie» et se réconcilie avec les nationalistes<!-- --> | Atlantico.fr
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Le chef de l'État a plaidé pour «l'entrée de la Corse dans la Constitution» jeudi, en défendant une «autonomie à la Corse dans la République», «ni contre l'État ni sans l'État».
Le chef de l'État a plaidé pour «l'entrée de la Corse dans la Constitution» jeudi, en défendant une «autonomie à la Corse dans la République», «ni contre l'État ni sans l'État».
©Pascal Pochard-Casabianca / POOL / AFP

"Un moment historique"

Le chef de l'État a plaidé pour «l'entrée de la Corse dans la Constitution» jeudi, en défendant une «autonomie à la Corse dans la République», «ni contre l'État ni sans l'État», lors d'un discours prononcé face à la majorité autonomiste de l’île.

Après dix-huit mois de discussions entre son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et les élus insulaires, le président de la République est venu jeudi esquisser un nouveau statut pour la Corse. «Nous sommes à un moment historique», a déclaré le chef de l'État à la tribune de l'Assemblée locale, en annonçant «un changement profond dans la relation entre l'État et la Corse».

Désireux de franchir une «nouvelle étape», il a réitéré son souhait d'inscrire la Corse dans la Constitution en lui consacrant un «article propre». Mais pour la première fois depuis son élection à l'Élysée, il a clairement indiqué vouloir une «autonomie à la Corse dans la République». «Ni contre l'État, ni sans l'État», a-t-il précisé. En clair, la collectivité disposerait d'un «droit d'adaptation» locale de ses compétences. Manière, selon le président de la République, de tenir compte des «spécificités» de cette île-montagne de 340.000 habitants. Et de «refermer une page marquée par des heures sombres» et des années de violence.

Emmanuel Macron continue toutefois de rejeter plusieurs revendications des nationalistes, réitérées dans une délibération votée le 5 juillet par l’Assemblée de Corse. Mais il a tenté de leur donner des gages. Il reste hostile à cooficialité de la langue corse avec le français, mais il a promis un «service public de l’enseignement» pour «favoriser le bilinguisme». Il refuse aussi la création d'un «statut de résident» conditionnant l'achat d'un bien immobilier. Pourtant, a-t-il conclu en tendant la main aux élus une nouvelle fois : «Il n'y a pas de ligne rouge. Il y a l'idéal de la République et la volonté de chacun de se dépasser dans ce chemin commun».

Le Figaro

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