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Emmanuel Macron : "Je ne suis pas arrogant, je suis déterminé"
©ludovic MARIN / POOL / AFP

Mise au point.

Dans une interview fleuve au journal allemande Der Spiegel, le président de la République a répondu à ses détracteurs et justifié ses réformes économiques.

Après un grand entretien au Point, et avant son oral télévisé, ce dimanche, sur TF1, Emmanuel Macron a accordé une longue interview au Spiegel pour revenir notamment sur les critiques qui ont émaillé ses premiers mois. Morceaux choisis.
Sa liberté de ton : "Je dis et je fais ce que je veux, même si on peut trouver ça choquant" tranche d'emblée le chef d'Etat avant de souligner les conséquences de cette liberté de parole. "Plus rien n'est innocent quand vous êtes président. Et cela change totalement votre vie. Tout le monde peut s'offrir le luxe de faire des choses qui n'ont pas de sens. Mais quand vous êtes président, tout devient important au moins pour les autres. Tout est important et peut même avoir de profondes conséquences. C'est parfois troublant, oui. Mais ce n'est pas écrasant."
Son arrogance supposée : "Les gens m'accusent depuis que je me suis entré en politique" souligne-t-il. "Certains voudraient juste m'accrocher avec une épingle comme des chasseurs d'insectes le font avec un papillon et ensuite dire: Regardez, il y a le banquier qui n'aime pas les gens. Si c'était le cas, je ne serais pas là. Je ne suis pas arrogant, je suis déterminé" tranche-t-il. "Pendant les élections, j'ai voyagé partout au pays. J'aime mon pays et les Français. J'adore parler avec eux et les convaincre. C'est mon travail chaque jour de me battre pour mes compatriotes. Mais aussi ne pas succomber à la démagogie et aux mensonges."
"Je ne suis pas distant" a-t-il souligné. "Quand je suis avec les Français, je ne suis pas distant parce que je leur appartiens. Mon point de vue est que le président français appartient au peuple français, parce qu'il émane d'eux."
Président des riches ? : L'extrême-gauche pense "que vous aidez les gens en leur donnant de l'argent" explique-t-il." Mais c'est une erreur parce que ce n'est pas moi qui distribue l'argent, mais plutôt les générations futures. Donc, c'est mon devoir de dire: Quelque chose doit changer. Je le dis très directement, avec des mots clairs (…) Nous ne protégeons pas les gens qui en ont le plus besoin quand ceux qui peuvent contribuer au succès du pays s'en vont" poursuit Emmanuel Macron. "Contrairement à ce que certains prétendent, je ne fais pas cela pour aider les riches. Mon prédécesseur a imposé des gens riches et prospères à un taux plus élevé que jamais auparavant. Et qu'est-ce qui est arrivé? Ils sont partis. Le chômage a t-il chuté Non."
Le statut du président de la République : "La société français est structurée verticalement, du haut vers le bas. Ca peut paraitre choquant pour certains - et ne vous inquiétez pas, je ne me vois pas comme un roi" souligne-t-il. Vous devez être prêt à être dénigré, insulté et moqué - c'est dans la nature française (…) En tant que président, vous ne pouvez pas avoir le désir d'être aimé. Ce qui est, bien sûr, difficile parce que tout le monde veut être aimé. Mais à la fin, ce n'est pas important. Ce qui est important, c'est servir le pays et le faire avancer." 
"Je crois fermement que la vie politique moderne doit redécouvrir le sens du symbolisme" explique-t-il. "Nous devons développer une sorte d'héroïsme politique. Je ne veux pas dire que je veux jouer les héros. Mais nous devons encore être prêts à créer de grands récits."
La politique européenne : "Mettons fin à cette guerre civile européenne, dont nous ne voulons pas admettre l'existence, et cessons de nous demander si nous sommes meilleurs que notre pays voisin" affirme le président. "Nous devons être ouverts à de nouvelles choses, et cela inclut des choses qui étaient tabou jusqu'à présent: la France insiste toujours sur le fait que les traités ne peuvent pas être changés. L'Allemagne ne veut pas de transferts financiers. Nous devons abandonner ces anciennes façons de penser."
Sa relation avec Trump : "La relation transatlantique est forte et doit le rester. Les États-Unis sont un allié dans le camp de la liberté" assure Emmanuel Macron. "Trump est là, il est à la tête d'une puissance mondiale. Je parle avec lui et explique mes points de vue. Nous avons une relation extrêmement cordiale. Parfois, nous avons des opinions contradictoires, mais parfois nous sommes d'accord. Je n'arrêterai pas de travailler avec lui."
Le Front national : "Aujourd'hui, le Front National a été considérablement affaibli" juge-t-il. "Dans les débats, vous n'entendez plus rien d'eux - parce que nous les avons combattu. Il est maintenant temps d'être audacieux! La seule réponse à l'AfD est le courage et l'ambition."
Lu sur Der Spiegel

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