Émeutes à Sarcelles : Cazeneuve s'est rendu sur place, Bertrand solidaire du gouvernement, Philippot accuse <!-- --> | Atlantico.fr
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La manifestation pro-Palestine a dégénéré à Sarcelles
La manifestation pro-Palestine a dégénéré à Sarcelles
©REUTERS/Philippe Wojazer

Réactions politiques

Plusieurs commerces de la ville ont été mis à sac dimanche, notamment une épicerie cachère, après une manifestation pro-palestinienne.

Bernard Cazeneuve voulait marquer le coup. Après les émeutes à Sarcelles dimanche après la manifestation pro-palestinienne, le ministre de l'Intérieur s'est rendu sur place. Il a dénoncé des "actes graves, intolérables" et des "violences antisémites". "Quand on s'approche d'une synagogue, qu'on brûle une épicerie parce qu'elle est tenue par un Juif, on commet un acte antisémite. Les choses doivent être qualifiées" a-t-il expliqué fermement. 

Dix-huit personnes ont été interpellées, dont onze étaient toujours en garde à vue lundi matin, parmi lesquelles quatre mineurs. "Ce n'est pas l'interdiction de la manifestation qui fait la violence, c'est la violence qui fait l'interdiction de la manifestation" a-t-il indiqué répétant "assumer" son choix. Le ministre a estimé que "rien ne peut justifier de telles violences". "Lorsque les tensions existent, il faut qu'elles soient apaisées", a-t-il dit. "Un tel déferlement de haine et de violence, c'est du jamais vu à Sarcelles. Ce matin, les gens sont abasourdis et la communauté juive a peur", a expliqué de son côté Francois Pupponi, maire socialiste de Sarcelles.

D'autres réactions politiques ont afflué ce lundi matin. Notamment celle de Xavier Bertrand. L'ex-ministre a appelé les "Républicains" à "réagir" aux violences. "Il n'y a pas seulement ces scènes quasi-insurrectionnelles à Sarcelles. Il y a ce qui s'est passé pendant le week-end, la semaine dernière. Nous devons tous, Républicains, réagir et savoir être solidaires parce que ceux qui font ça défient la France, défient la République" a-t-il dit sur RTL.  "Je suis prêt à soutenir le gouvernement s'il est présent en permanence, s'il est efficace. Je me reconnais dans les propos tenus par Manuel Valls, d'une extrême fermeté, sur ce nouvel antisémitisme, sur cette façon dont nous devons surveiller sur les réseaux sociaux, la façon dont ces groupuscules qui s'en prennent à la France s'organisent pour agir" a-t-il soutenu. 

"Je demande au ministre de l'Intérieur d'engager tous les moyens nécessaires pour que les auteurs de ces actes soient poursuivis, recherchés, qu'ils soient arrêtés et qu'ensuite, ce soit le ministère de la Justice qui fasse passer des consignes de la plus extrême fermeté. On ne peut pas casser impunément, on ne peut pas s'en prendre à la République comme ça a été le cas" a conclu Xavier Bertrand.

Autre avis, celui de Florian Philippot. Le vice-président du FN a donné sa vision des choses en expliquant qu'il y "a une importation du conflit notamment par l'immigration de masse et une communautarisation de la société" cause selon lui de ces violences à Sarcelles. Il accuse aussi l'UMP et le PS de laxisme. "Interdire une manifestation, c'est inciter les manifestants les plus radicaux à venir défier l'Etat", a-t-il jugé.

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