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Election présidentielle en Tunisie : second tour probable entre Béji Caïd Essebsi et Moncef Marzouki
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Complications

Alors que les sondages réalisés à l'issue du scrutin placent Béji Caïd Essebsi largement en tête (42,7 %-47,8 %), le camp du président sortant assure que Moncef Marzouki est en position de force.

Quatre ans après avoir destitué Ben Ali et amorcé le mouvement de révolte du printemps arabe, les Tunisiens sont allés élir leur nouveau président dimanche 23 novembre. A l’issue du scrutin, la participation était estimée à près de 60 % des 5,3 millions d'élécteurs et un second tour semblait s’annoncer entre Béji Caïd Essebsi, 87 ans, chef du parti Nidaa Tounès et Moncef Marzouki, le président sortant. "Béji Caïd Essebsi, selon les premières estimations, est le premier de la course et avec un écart important", a déclaré à la presse son directeur de campagne, assurant que son candidat était "pas très loin des 50%" et qu'un deuxième tour était "probable". Dans le même temps, le camp de Moncef Marzouki assurait que les deux rivaux étaient au coude à coude. "Dans le pire des cas nous sommes à égalité, et dans le meilleur des cas nous avons 2 à 4% d'avance", a déclaré le directeur de campagne du président sortant, Adnène Mancer, ajoutant : "Nous entrons dans le deuxième tour avec des grandes chances" face à Béji Caïd Essebsi. 

Selon les sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote, ce dernier était pourtant largement en tête (42,7 %-47,8 % suivant les instituts) face à Moncef Marzouki (26,9 % à 32,6 %). Malgré l’interdiction de les publier, ces données ont été relayées dans quasiment tous les médias tunisiens. L'instance électorale (ISIE) a jusqu'au 26 novembre pour annoncer les résultats ainsi que la tenue d'un éventuel deuxième tour. Celui-ci aura lieu le 28 décembre, si aucun des 27 candidats en lice n’a obtenu de majorité absolue.

Si la nouvelle Constitution limite grandement les pouvoirs du président, son élection au suffrage universel est un symbole fort. Le nouveau chef de l’Etat aura la lourde tâche d’aider la Tunisie à s’installer dans la démocratie. Par ailleurs, il dispose tout de même d’un droit de dissolution de Parlement, si celui-ci refuse d’accorder sa confiance deux fois de suite au gouvernement. A l’heure actuelle, la Tunisie est le seul pays du Printemps arabe à ne pas être retombé dans la dictature après avoir fait sa révolution. En effet, l’Egypte est de nouveau dirigée par l’armée tandis que la Libye et le Yémen sont toujours en plein chaos.

Lu sur Europe1

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