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Elections européennes : le plaidoyer de François Hollande pour l’Europe
©Reuters

Prise de position

Le chef de l’Etat a publié une tribune dans Le Monde en date de ce jeudi dans laquelle il met en garde, entre autres, contre les populismes et la tentation de "sortir de l’Europe".

Les élections européennes ont lieu dans près de deux semaines. Le 25 mai prochain, les François sont invités à voter afin de désigner leurs représentants au Parlement européen. Mais ce scrutin ne passionne pas les Français. En effet, seuls 60% d’entre eux se disent intéressés par ce scrutin, dont seulement 24% de "très intéressés" selon un sondage BVA pour l'émission CQFD de I-Télé et Le Parisien/Aujourd'hui en France publié samedi. Dès lors, le risque d’abstention est grand. C’est notamment pour cela que Nicolas Sarkozy réfléchirait à s’exprimer dans les médias avant la date butoir. Mais c’est aussi ce qui a poussé François Hollande à intervenir. En effet, le président a publié une tribune dans Le Monde en date de jeudi. Tribune dans laquelle, il affirme que "sortir de l’Europe, c’est sortir de l’Histoire", estimant que l’abandon de l’euro serait "un piège, celui du déclin national".

En ce jour anniversaire de la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie, le chef de l’Etat rappelle "l’avertissement solennel de François Mitterrand, dans son dernier discours devant le Parlement européen : ‘le nationalisme, c’est la guerre !’". Et de poursuivre : "Nous l'avons vu il y a soixante-dix ans, quand la civilisation a failli succomber. Nous l'avons encore vu, hélas, dans l'ex-Yougoslavie déchirée par une guerre ethnique. Nous en observons encore aujourd'hui la menace, aux confins de l'Ukraine et de la Russie. Alors répétons cette évidence fondatrice : l'Europe, c'est la paix ! ".

François Hollande la juge cependant "menacée" par les "forces (qui) cherchent à la défaire en spéculant sur la déception, en misant sur le découragement, en exhumant les peurs, en désignant l'étranger comme un bouc émissaire, en misant sur la discorde religieuse, en opposant les identités nationales à l'engagement européen" alors qu’en France, le Front national pourrait être, selon les sondages, la première force politique au soir du 25 mai.

Pour autant, le chef de l’Etat reconnaît que l’Union européenne "déçoit", par "son impuissance" face au chômage ou ses "institutions et ses règles compliquées". Mais il s’agit selon lui "de choisir une Europe frileuse ou une Europe volontaire". Le président de la République "oppose" cette vision de l’Europe à celle d’une Europe de la "dilution" qui repose selon lui sur "une vision minimale, commerciale, apolitique de l’Europe, qui ne voit en elle qu’un marché, qu’un espace monétaire sans gouvernance".

François Hollande plaide aussi pour une Europe "qui agit là où on l’attend, qui clarifie ses modes de décision, allège ses procédures, avance plus vite avec les pays qui le veulent, se concentre sur les défis à venir". "Cette Europe est celle qui, à partir de la zone euro, redonne de la force à l’économie, met fin à l’austérité aveugle, encadre la finance avec la supervision des banques, fait de son grand marché un atout dans la mondialisation et défend sa monnaie contre les mouvements irrationnels", ajoute-t-il.

Enfin, dernier argument pour ceux qui hésiteraient à se rendre aux urnes, François Hollande explique que "le 25 mai prochain, chacun sera appelé à se prononcer sur la voie à suivre. Le résultat de ce scrutin déterminera la direction que l'Europe prendra pour les cinq prochaines années, et les responsables qui l'incarneront. Pour la première fois, les électeurs, par leur vote, désigneront le futur président de la Commission européenne". Et le président de conclure : "La France veut plus que le progrès de l’Europe, elle veut l’Europe du progrès".

Lu sur Le Monde

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