Les Egyptiens commencent à voter

Il est huit heures du matin au Caire, les files d'attente débutent déjà devant les bureaux de vote. La capitale égyptienne vote pour la première fois depuis la chute d'Hosni Moubarak, un scrutin législatif qui se poursuivra en plusieurs étapes jusqu'au 10 janvier. Les 40 millions d’électeurs vont devoir choisir 498 membres de l’Assemblée du peuple.

Ce scrutin intervient alors qu'une grave crise secoue le pays. Ces derniers jours, des affrontements entre policiers et manifestants ont fait 42 morts. Place Tahrir au Caire, siège de la contestation du régime depuis le début du printemps arabe, les violences ont cessé mais les manifestants sont toujours en colère. "Parmi les candidats, 70 % étaient avec l’ancien régime et le reste est composé d’islamistes, donc je ne vois pas pour qui je voterais", affirmait ce dimanche une manifestante, Samira.

Ils étaient toujours des milliers place Tahrir dimanche, a réclamer le départ du premier ministre récemment nommé, Kamal el-Ganzouri. Le maréchal Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées et chef d’État de fait, a déclaré dimanche qu'il refusait de céder à la pression. Il a dans le même temps demandé aux Égyptiens de se rendre massivement aux urnes. "Je demande au peuple égyptien de voter et d’exprimer ses désirs afin de faire émerger un Parlement équilibré qui représente toutes les tendances."

A l'instar de la Tunisie ou du Maroc, les islamistes sont donnés favoris du scrutin. Mahmoud Ghozlane, porte-parole des Frères Musulmans, déclarait dimanche que "le futur Parlement est supposé représenter le peuple. Le Conseil militaire doit charger le parti qui remporte la majorité des voix de former le gouvernement".

Et pour découvrir cette élection en images, un diaporama du Guardian recense les symboles utilisés par les différents partis pour se démarquer les uns des autres dans un pays où le taux d’analphabétisme rest élevé par endroits.