Hosni Moubarak serait dans le coma

[Mis à jour 8h00]

François Hollande s'est exprimé sur l'état de santé d'Hosni Moubarak lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet du G20. Le président français a déclaré que c'était "sans doute la fin" de l'ancien président égyptien, ajoutant "je n'ai pas plus d'informations sur l'état de santé de Hosni Moubarak dont on me dit qu'il serait cliniquement décédé".

[Mis à jour 6h00]

Les informations concernant l'état de santé d'Hosni Moubarak sont contradictoires. D'après des responsables militaires, l'ancien président ne serait pas cliniquement mort mais plongé dans le coma sous respiration officielle. Les avocats de Moubarak ont également démenti l'information donnée par l'agence officielle égyptienne déclarant que l'ancien président était dans un état de "mort clinique".

Moubarak a été transféré mardi soir par hélicoptère vers un hôpital militaire du Caire, mieux équipé.

"Le cœur de l'ancien président Hosni Moubarak (...) s'est arrêté et il a été soigné à l'aide d'un défibrillateur", a rapporté l'agence officielle Mena. "L'état de santé de Moubarak est entré dans une phase grave", a-t-elle ajouté.

La télévision d'Etat a indiqué qu'un communiqué officiel serait "bientôt" diffusé sur la santé de l'ancien président. Selon une source de sécurité, son épouse Suzanne s'est rendue à l'hôpital pour être à ses côtés.

Moubarak est donc entre la vie et la mort. Mais les Egyptiens de la rue restent pourtant sceptiques sur son état de santé. Ils soupçonnent en effet les médias officiels d'en rajouter pour détourner l’attention du peuple à la veille du résultat officiel de la présidentielle.

La junte militaire, qui vient de faire annuler la victoire des Frères musulmans aux élections législatives de janvier, doit annoncer jeudi les résultats de la présidentielle, une élection décisive pour l'Egypte. Les nouveaux élus devront en effet rédiger une nouvelle constitution.

L'ancien dirigeant du peuple égyptien est mort, victime d'une attaque cérébrale selon l'agence égyptienne Mena.

Emprisonné depuis près de deux semaines, son état de santé se serait progressivement dégradé. Déjà le 11 juin dernier, il avait dû être réanimé à deux reprises, victime d'arrêts cardiaques.

Contraint à la démission après le soulèvement de son peuple au printemps 2011, il avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour la répression de la révolte contre son régime.