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Egypte : "un vendredi de colère" espéré par les Frères musulmans
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Tensions

Malgré les condamnations des pays occidentaux, le pouvoir égyptien a prévenu qu'il ouvrirait le feu sur quiconque prendrait pour cible la police ou les institutions publiques.

Va-t-on vers une guerre civile en Egypte ? Le mot est encore un peu fort mais la situation s'enlise et les deux camps restent figés sur leur position. Si bien que le pire est redouté ce vendredi. Une nouvelle journée de violence pourrait avoir lieu car les Frères musulmans ont appelé à manifester. Des millions d’Égyptiens pourraient braver l'interdiction des autorités.

Le pouvoir égyptien mis en place par l'armée a prévenu qu'il ouvrirait le feu sur quiconque prendrait pour cible la police ou les institutions publiques. D'après un bilan encore provisoire, 623 personnes sont mortes et des milliers d'autres ont été blessées mercredi lorsque la police a entrepris de démanteler par la force deux campements érigés au Caire par les Frères musulmans pour protester contre le renversement par l'armée du président Mohamed Morsi, issu de leurs rangs.

Même s'ils admettent avoir subi "des coups", les Frères musulmans refusent de reculer dans leur confrontation avec le chef d'état-major de l'armée, le général Abdel Fattah al Sissi. Dans un communiqué, ils disent vouloir organiser un "vendredi de la colère" en réunissant des millions de partisans à l'issue de la grande prière hebdomadaire en milieu de journée.

"Malgré la douleur et la peine suscitées par la perte de nos martyrs, le dernier crime commis par les putschistes a renforcé notre détermination à en finir avec eux", disent-ils. Le "vendredi de la colère" a été le nom donné à la journée la plus violente du soulèvement de janvier-février 2011 ayant abouti à la chute d'Hosni Moubarak. Ce jour-là, le 28 janvier 2011, les manifestants ont pris le dessus sur la police, ce qui a amené l'armée à intervenir et à mettre à l'écart le "raïs".

Face à cette initiative de la confrérie islamiste, le Front de salut national (FSN), coalition hétéroclite de gens de gauche et de libéraux, a lui aussi appelé les Égyptiens à manifester ce vendredi contre les "actes évidents de terrorisme" commis par les Frères. Cette aggravation de la situation et la polarisation croissante de la société égyptienne inquiètent la communauté internationale. Réuni d'urgence jeudi, le Conseil de sécurité des Nations unies a lancé un appel à la retenue.

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