Egypte : l'état d'urgence décrété après les violences à Port-Saïd<!-- --> | Atlantico.fr
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Le président égyptien Mohamed Morsi a décrété dimanche l'état d'urgence dans trois provinces du pays.
Le président égyptien Mohamed Morsi a décrété dimanche l'état d'urgence dans trois provinces du pays.
©Reuters

Affrontements sanglants

Le président Mohamed Morsi appelle à un dialogue national avec l'opposition ce lundi. Les violences ont fait 46 morts en trois jours dans le pays.

Six morts et plus de 460 blessés. C'est le bilan des violences qui ont eu lieu ce weekend en Egypte dans la ville de Port-Saïd, après la condamnation à mort de 21 supporteurs de football locaux. Face à cette escalade, le président Mohamed Morsi, qui a été conspué lors de funérailles dans cette ville du nord-est de l'Egypte, s'est adressé à la nation. Dans un discours retransmis en direct à la télévision, il a décrété l'état d'urgence dans trois villes où la tension persiste, Suez et Ismaïliya et Port-Saïd. En tout, les violences ont fait 46 mort en trois jours dans l'ensemble du pays.

"Je suis contre les mesures exceptionnelles mais j'avais dit que si j'y étais contraint, je le ferais pour éviter que le sang ne coule et pour protéger les citoyens", a déclaré d'un ton ferme le président Morsi. "Si je vois que les fils de la nation ou les institutions ou biens publics ou privés sont en danger, je serais contraint de faire encore plus (...) Je le ferai pour l'intérêt de l'Egypte. C'est mon devoir et je n'hésiterai pas." Morsi a également appelé l'opposition au dialogue dès lundi.

L'état d'urgence est officiellement entré en vigueur à partir de minuit (dimanche à 22h GMT) pour 30 jours, à Port-Saïd, Suez et Ismaïliya, sur le Canal. Il est accompagné d'un couvre-feu de 21h à 06h locales (19h à 04h GMT) pour la même période. Mais la tension restait très vive dimanche soir, notamment à Port Saïd où plusieurs milliers de personnes ont participé aux funérailles des victimes de samedi. Une nouvelle fois, des heurts ont éclaté. L'armée a pris position dans la ville pour protéger les bâtiments publics et les sites sensibles. Certains participants ont lancé des slogans hostiles au pouvoir islamiste, scandant "A bas le pouvoir du Guide" des Frères musulmans, dont est issu le successeur de Moubarak, Mohamed Morsi.

Au Caire, des accrochages ont eu lieu près de la place Tahrir entre groupes de manifestants hostiles au président Mohamed Morsi et forces de l'ordre qui ont échangé des jets de pierres et des tirs de grenades lacrymogènes. En outre, des manifestants ont bloqué le grand pont du 6 Octobre sur une autoroute urbaine reliant l'est et l'ouest de la capitale où des heurts ont eu lieu sur la "corniche" un grand boulevard qui longe le Nil. 

Dans la ville de Suez, à l'entrée sud du canal, des émeutes se sont poursuivies à proximité du commissariat qui avait été attaqué samedi en fin de journée.

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