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Egypte : au moins 525 morts après la dispersion des pro-Morsi
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Le jour d'après

Il s'agit de la journée la plus meurtrière de l'histoire récente de l'Egypte.

[Mis à jour jeudi 15 août à 14h41]

La dispersion des pro-Morsi a viré au bain de sang. Les violences de mercredi ont fait au moins 525 morts selon un nouveau bilan officiel. Il s'agit de la journée la plus meurtrière de l'histoire récente de l'Egypte. Les Frères musulmans, qui parlent de "massacre", évoquent 2 200 victimes et plus de 10 000 blessés. A l'aube, aucun incident majeur n'avait été signalé dans la nuit, rapporte le Nouvel Obs. Le calme était revenu en fin de soirée, moins d'une heure après l'entrée en vigueur d'un couvre-feu dans la moitié des provinces. L'état d'urgence a par ailleurs été décrété pour un mois.

Ce calme pourrait toutefois n'être que temporaire. Plus d'un mois après la destitution de l'ex-président Mohammed Morsi par l'armée, la tension reste à son comble alors que les islamistes ont appelé à de nouvelles manifestations ce jeudi. De leur côté, les forces de l'ordre ont prévenu qu'elles n'accepteraient aucun nouveau sit-in, après avoir pris le contrôle des deux places du Caire où des pro-Morsi campaient depuis un mois et demi. "Les instructions étaient de n'utiliser que les gaz lacrymogènes, pas d'armes à feu, a assuré le ministre de l'Intérieur. Mais quand les forces de sécurité sont arrivées, elles ont été surprises par des tirs nourris."

La communauté internationale, qui avait tenté une médiation pour éviter une issue dramatique au bras de fer entre pro-Morsi et nouveau pouvoir, a condamné l'usage de la violence pour disperser les deux rassemblements en faveur du retour au pouvoir du premier président élu démocratiquement du pays. François Hollande a de son côté convoqué l'ambassadeur d'Egypte à Paris jeudi matin. Le président a "condamné avec la plus grande fermeté les violences sanglantes [...] et demandé un arrêt immédiat de la répression", détaille un communiqué de l'Elysée. La France "souhaite que des élections soient organisées dans les meilleurs délais".

Lu sur Le Nouvel Observateur

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