Église vandalisée en Bretagne : il s’agissait d’un bâtiment classé aux monuments historiques

Tout cela survient après la destruction, en catimini assurent les opposants à la mesure, de plusieurs dizaines de menhirs. A Carnac, dans le Morbihan, 39 de ces stèles ont été abattues pour permettre la construction d’un magasin de bricolage. Elles mesuraient entre 50 centimètres et un mètre environ. Autre point important, souligne le Huffington Post sur son site : la valeur archéologique du site n’est pas certifiée. Le débat, qui oppose d’une part les défenseurs du patrimoine (parmi lesquels des archéologues amateurs notamment) et la Direction régionales des Affaires culturelles de Bretagne (Drac) ainsi que la mairie de Carnac d’autre part, n’est pas encore tranché.

La polémique, semble-t-il, a pris une ampleur très inattendue : en réponse à cette destruction, l’église de la commune a été vandalisée, a récemment fait savoir le maire sur ses réseaux sociaux. Il s’agit pourtant d’un bâtiment classé aux monuments historiques. L’étendue des dégâts se limite à quelques tags qui évoquent la nécessité de “tout raser”, “comme les menhirs”. 

“J’imagine que les protecteurs acharnés du patrimoine qui appellent à ma mort et à brûler ma maison, s’attaquent à ma famille, sont les mêmes qui, cette nuit, ont tagué et profané un joyau du XVIe siècle, notre église Saint-Cornély”, s’est offusqué l’élu sur sa page Facebook.

Ce n’est pas la première fois que ce bâtiment fait l’objet d’une certaine couverture médiatique, puisqu’en mai dernier des militants proches de l’organisation catholique et intégriste Civitas avaient manifesté devant l’église. Ils voulaient alors empêcher la tenue d’un concert lors duquel une organiste américaine devait se produire, rappellent encore nos confrères.