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Les organisations syndicales de la SNCF vont poursuivre le mouvement de grève après leurs échanges avec Edouard Philippe
©PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP

Négociations

Edouard Philippe rencontre depuis ce matin les syndicats de cheminots, pour la première fois depuis le début du mouvement de grève des salariés de la SNCF. A l'issue des premières réunions, les représentants syndicaux souhaitent continuer le mouvement de grève.

Le Premier ministre Edouard Philippe a reçu tout au long de la matinée les fédérations de cheminots, accompagnées de leurs responsables confédéraux. Dans l'après-midi, le patronat du rail, la direction de la SNCF, des associations d'usagers et des représentants des régions seront également reçus successivement par le Premier ministre et Elisabeth Borne, la ministre des Transports.

Edouard Philippe entend maintenir le cap des réformes. 
"Nous ne reviendrons pas sur l'ouverture à la concurrence, nous ne reviendrons pas sur la réorganisation de l'entreprise et sur la fin du recrutement au statut". 
Edouard Philippe a également précisé que le gouvernement allait déposer des amendements au projet de loi de réforme ferroviaire qui doit être examiné fin mai au Sénat. 
Le Premier ministre recevra les syndicats une nouvelle fois avant l'examen du texte au Sénat. Le chef du gouvernement vise un retour de la SNCF à l'équilibre financier en 2020. Il n'a en revanche pas précisé le montant de la dette que reprendrait l'Etat.
Les syndicats ont l'intention de poursuivre le mouvement de grève à la suite de leur entretien avec le Premier ministre. Les salariés de la SNCF entament ce lundi 7 mai, à 20 heures, leur huitième séquence de grève perlée. Cette nouvelle séquence va s'achever jeudi matin, à 7h55.
Laurent Brun, numéro un de la CGT-Cheminots, a assuré que "les grévistes iront jusqu'au bout". 
La CGT appelle le Premier ministre à "tirer toutes les leçons" de la grève en cours suite à cette entrevue "cordiale" mais "un peu tendue". 
"Si le gouvernement veut sortir du conflit, (...) c'est à lui de faire des annonces pour débloquer la situation."
La CFDT Cheminots estime avoir "rencontré un Premier ministre très déterminé sur ses axes mais, derrière ça, prêt à ouvrir des discussions sur des sujets qui nous semblent importants comme celui du nouveau cadre social des nouveaux cheminots, comme celui de la dette, de la pérennisation du financement des infrastructures ferroviaires".
Selon Didier Aubert, secrétaire général de la CFDT Cheminots, "il n'est pas question de lever la mobilisation".
"La CFDT reste à la fois dans la mobilisation et le mouvement de grève et en même temps elle veut faire entendre ses propositions sur l'ouverture à la concurrence, le nouveau cadre social, sur l'unicité de l'entreprise".
La CGT Cheminots souhaite poursuivre le mouvement de grève. Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, s'est confié à la rédaction de RTL. Il a indiqué qu'il n'y avait aucune raison pour que la grève s'arrête, compte tenu des "réponses très floues" données par Edouard Philippe. 
"Nous lui avons réaffirmé que cette réforme, nous n'en voulions pas. A partir du moment où il n'y a rien de précis, il n'y a aucune garantie".
Pascal Pavageau, le nouveau secrétaire général de FO, demande à nouveau ce matin "un moratoire d'un mois" sur la réforme ferroviaire.
Les syndicats de la SNCF se réuniront cette semaine, mercredi à 17 heures, au siège de la CGT, pour discuter des suites à donner au mouvement de grève au sein de la compagnie ferroviaire. Le mouvement dure maintenant depuis un mois. Une journée "sans cheminots" pourrait être organisée le 14 mai prochain. 
Lu sur Le Figaro

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