Edouard Martin contre-attaque: "Qui ai-je trahi ? Je n'ai aucune leçon à recevoir"

"Traître", "menteur", "syndicaliste rose"... Depuis l'annonce de sa candidature aux élections européennes, mardi soir soir sur France 2, les critiques se multiplient à l'égard d'Edouard Martin. Le nouveau représentant socialiste essuie une salve d'attaques. De Nadine Morano à Florian Philippot en passant par Jean-Pierre Raffarin, la classe politique s'est déchaîné contre l'ancien syndicaliste.

Mais Edouard Martin a décidé de réagir ce mercredi midi. Dans une interview au Monde, il justifie sa candidature. "C'est le résultat d'un cheminement. Je n'ai jamais pensé fairede la politique. Je porte sur elle un regard très critique. Tant de violence, tant de mauvaise foi… Le PS a beaucoup insisté. Harlem Désir a voulu me rencontrer. J'ai fini par accepter. Il a été clair. Il m'a expliqué : « On attend de toi que tu mènes à Strasbourg le même combat qu'à Florange. » Je lui ai dit que je n'avais pas l'intention d'adhérer au PS. Il m'a répondu que ce n'était pas un problème, que sa seule exigence était que, une fois élu, je rejoigne le groupe socialiste au Parlement européen. J'ai dit OK" explique-t-il.

Mais plus que tout, Edouard Martin veut se battre. "Je ne suis pas juste un nom sur une liste pour faire joli. Je conduis la liste. Ce n'est pas rien" confie l'ex-syndicaliste. Le candidat PS estime enfin que son action politique ne trahit personne. "Qui est resté vingt-quatre mois sur le piquet de grève, certaines nuits avec – 15 degrés dehors ? J'étais là du début à la fin. Qui ai-je trahi ? Je n'ai aucune leçon à recevoir" conclut-il. Ce n'est pas forcément l'avis de ces anciens collègues syndicalistes. Qui plus est, s'il regarde d'anciennes vidéos...

L'appel d'Edouard Martin à François Hollandepar ITELE