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Ecouter la langue de l'autre parler
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English speaking?

S'exprimer dans sa langue maternelle permettrait de mieux se comprendre, et d'aboutir finalement à un accord différent (et plus satisfaisant) qu'à l'issue d'une conversation où les locuteurs utiliseraient l'Anglais pour s'exprimer.

Ce constat, décisif quand il s'agit de relations politiques, commerciales ou diplomatiques, est dressé par le linguiste britannique GuyDeutscher. Celui-ci estime que la compréhension de l'autre serait plus fine si l'on s'astreignait à comprendre les mécanismes de pensée colportés par sa langue maternelle. Le chercheur estime que le langage doit être perçu non pas comme une limite, mais comme une contrainte destinée à prendre en compte telle ou telle nuance de la réalité.

Il n'est pas anodin, par exemple, que les Français, les Anglais ou les Allemands accolent systématiquement un genre aux objets alors que les Anglais campent dans un royaume de neutralité. La définition des genres joue sur les affects et modifie même les rapports entre les sexes. Les langues altèrent également nos comportements, par exemple dans la manière de nous situer dans l'espace. Le rapport au monde n'est pas le même dans les langues "égocentriques" et les dialectes "géographiques".

La thèse de GuyDeutscher ne vise pas détruire le métier d'interprète, elle tend plutôt à multiplier les emplois de professeurs de langue.

Lu sur le Nouvel Economiste

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