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Turquie : putsch militaire avorté, la contre-attaque d'Erdogan victorieuse
©REUTERS/Murad Sezer

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Le coup d'état a échoué en Turquie. Le soutien de la population à Recep Erdogan a fait basculer la situation dans la fin de la nuit. Le Président semble organiser une purge dans son administration pour riposter.

Ce qu'il faut savoir :

La situation semble s'être stabilisée en Turquie cet après-midi. Récapitulatif des principaux faits de ce coup d'état avorté (live terminé).

  • Un coup d'état a été mené dans la nuit par des militaires. Le gouvernement a accusé son opposant islamiste Fetthulah Gülen. Ce dernier s'est défendu d'un tel acte et a condamné le coup. On penche sinon pour une faction kémaliste opposée à l'islamisation et l'autoritarisme du gouvernement d'Erdogan.
  • Concrètement l'attaque a mobilisé des chars et des avions, mais a été très rapidement contrée par le gouvernement. Le rôle crucial de la population, qui s'est opposée aux actions des militaires, est à souligner. Erdogan les avait appelé à descendre dans la rue. La foule depuis célèbre l'échec du putsch.
  • La situation de crise  n'est pas encore terminée, mais les forces loyalistes semblent avoir gagner cette bataille.
  • La plus importante partie des combats a eu lieu dans les villes d'Ankara et Istanbul. Le Parlement a été bombardé.
  • Le bilan humain est très lourd, plus de 250 personnes tuées.
  • La communauté européenne a condamné dans son ensemble le coup d'état, même si l'on observe que les condamnations sont principalement venues quand le vent a tourné en faveur d'Erdogan.

>>> Lire aussi : le point de vue d'Alexandre Del Valle <<<

Dernières nouvelles :

17h50 : Scènes de liesse dans les rues du pays 

Les partisans d'Erdogan célèbrent le coup d'état râté. On parle de plus de 250 morts pendant cette nuit en Turquie.

17h40 : La base d'Incirlik dont sont partis les putschistes est privée d'électricité

La base semble avoir été la plaque tournante des putschistes en matière aérienne. 

14h55 : Une riposte 2.0

Il faudra certainement analyser quel rôle ont tenu les réseaux sociaux dans la riposte de Recip Erdogan. Après l'utilisation de Face Time dans la nuit, c'est avec des SMS que le Président turc a invité tous les citoyens à manifester dans la rue. 

14h45 : Des putschistes fuient en hélicoptère en Grèce, la Turquie fait pression

Huit hommes auraient atteri au nord de la Grèce à Alexandroupolis. Ils ont demandé le droit d'asile, et la Grèce a accepté d'examiner leur demande. Evidemment, la diplomatie turque, furieuse, a exigé l'extradition immédiate des huit hommes. 

14h00 : Coup d'état judiciaire ?

Le gouvernement remercie d'un coup 2745 juges après la tentative avortée de cette nuit. 

10h15 : Turkish Airlines déclare que les vols ont repris à Istanbul

La compagnie a déclaré son allégeance au pouvoir en place et condamné le coup militaire sur Twitter.

10h10 : 104 putschistes tués et 1563 arrestations

Le chef des armées par intérim, Ümit Dündar a déclaré que le putsch avait échoué et que 104 putschistes avaient été abbatus, et 1563 arrêtés.

Ce que l'on sait à 10 heures :

Dans la nuit du 15 au 16 juillet, un groupe de militaires putschistes a déclaré avoir réussi un coup d'état. Des affrontements ont éclatés dans la capitale Ankara et à Istambul. Le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan, par la voix de son premier ministre, a démenti cette information, déclarant que tout était "sous contrôle". De nombreux militaires auraient été arrêtés (1500), et on compte pour l'instant 90 morts.

Le Palais présidentiel bombardé

Des explosions et tirs continuent dans la capitale économique Ankara, et à Istanbul. Des chars ont bombardé le parlement. Selon L'Orient Le Jour, un avion aurait même bombardé le palais présidentiel à Ankara.

Les chaines turques affirment que le coup a échoué : il faut dire que la réaction du président Erdogan a été rapide : 2 heures seulement après l'annonce du coup d'état par les putschistes, il a affirmé sur FaceTime que le coup d'état allait échouer.

Un ballet d'explosions, de F16 et d'hélicoptères

Alors que le président Erdogan a été placé dans un lieu sûr, après avoir été accueilli dans la nuit à l'aéroport d'Istanbul, on a appris que le chef d'état-major des armées avait été pris en otage par les putschistes. On n'en sait pas plus pour l'instant.

Erdogan a fait le lien avec le prédicateur Fetullah Gulen, son ennemi juré, en exil aux Etats-Unis. Le mouvement de ce dernier s'est désolidarisé de "toute intervention armée" et a fustigé les propos "irresponsables" du pouvoir turc.

Un mouvement pour le retour à l'ordre en Turquie

Les putschistes, qui se sont exprimé juste avant minuit via un communiqué à la télévision, ont proclamé la loi martiale et un couvre-feu. ."Nous ne permettrons pas que l'ordre public soit dégradé en Turquie" se désignant sous le nom de "Conseil de la paix dans le pays". Le premier ministre Binali Yildirim a déclaré que les personnes impliquées payeraient "le prix le plus élevé".

Des scènes de paniques et de soutien et de protestation ont éclaté partout dans le pays.

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