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Nicolas Sarkozy, candidat : l'UMP en ordre de bataille, tirs nourris de l'opposition
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Officialisation

Les militants UMP attendaient ce moment : mercredi soir, Nicolas Sarkozy a donné le top départ de sa campagne. Un moment "exceptionnel" pour l'entourage du président. A gauche comme à l'extrême-droite, on n'y voit rien de nouveau.

(Mise à jour le 16/02/2012 à 6h00)

C'était prévu, c'était annoncé, ça a eu lieu. Nicolas Sarkozy s'est déclaré candidat à l'élection présidentielle mercredi soir sur le plateau du JT de TF1. "Oui je suis candidat", a-t-il d'emblée répondu à la première question de Laurence Ferrari. Son intervention a duré un quart d'heure, durant lequel il a énoncé plusieurs des axes de sa campagne, notamment sa volonté de recourir régulièrement aux référendums, ou la nécessité de développer la formation des chômeurs (voire plus bas les principales déclarations du chef de l'Etat).

Dès la fin de son interview, les réactions se sont succédées, satisfaites dans la majorité, critiques ou ironiques dans l'opposition, où les principaux candidats à l'élection présidentielle ont rapidement rebondi sur les propos du chef de l'Etat, désormais leur concurrent officiel. 

Jeudi matin, débats autour du référendum

Invitées des matinales jeudi matin, les différentes personnalité politiques sont revenues plus en détail sur le discours de Sarkozy la veille au soir. Un mot était sur toutes les lèvres : référendum, référendum, référendum...

Interrogé sur Europe 1, Jean-François Copé a circonscrit l'option "référendum" aux cas de blocage. "La France ne peut pas être simplement gouvernée à travers les positions de tel ou tel corps intermédiaire."


Copé : "pas de référendum toutes les semaines"par Europe1fr

Marine Le Pen était invitée sur France Info. Le référendum, une bonne idée ? "Le recours au référendum est dans le programme de mon parti depuis 25 ans". Le malheur, selon la candidate du Front National, c'est que "Nicolas Sarkozy est l'ennemi le plus féroce du référendum : il a violé la parole des Français exprimée lors du référendum sur la constitution européenne". La position de Nicolas Sarkozy est comparée à celle "du multirécidiviste qui vous explique qu'en fait il a complètement changé d'avis et qu'il va maintenant devenir curé". 


Marine Le Pen : "Nicolas Sarkozy est l’ennemi le...par FranceInfo

Sur BFM, Laurent Fabius rappelle lui que Nicolas Sarkozy "a eu cinq années pour faire des référendums, il ne l'a pas fait, et maintenant il nous sort la référendite".


Laurent Fabius sur BFMTV dénonce "la...par BFMTV

Les réactions à chaud, mercredi soir

Dans la majorité 

François Fillon a publié un communiqué où il se félicite que "le débat présidentiel [soit] véritablement lancé". "Nicolas Sarkozy se tourne vers les Français avec conviction et coeur. Il s’engage pour une France forte et protectrice', pour laquelle le Premier ministre "s'engage" à côté du président sortant.

Jean-François Copé résume lui son opinion en un mot : pour le secrétaire général de l'UMP, cette annonce était "exceptionnelle".

Pour la sénatrice de Pairs, Chantal Jouanno c'est "émouvant. Les commentaires vont fuser mais on ne fera pas mieux France, peuple, travail, vérité. Tout est dit", écrit-elle sur Twitter. Sur le site de micro-blogging également, Jean Leonetti, ministre des Affaires européennes a salué "un discours de vérité, une vision à la hauteur des enjeux du XXIème : une France forte qui protège les Français". L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin livre lui son analyse : "au début la gravité de la tempête, au milieu la priorité au travail, à la fin une touche d'affectif ".

Xavier Bertrand estime à son tour que l'on "rentre dans le coeur de l'élection".


"On rentre dans le cœur de l'élection".par Europe1fr

Thierry Mariani, le ministre des Transports, se réjouit pour sa part : "la bataille des idées peut commencer ! les jours qui viennent seront moins simples pour le candidat socialiste", écrit-t-il sur Twitter. Pour Valérie Rosso-Debord, députée UMP de Meurthe-et-Moselle, "l'UMP avec Jean-François Copé est en ordre de marche pour accompagner cette candidature qui est l'expression de notre volonté à poursuivre les réformes afin que la France soit forte pour protéger chacun des Français'. Pour l’eurodéputé Brice Hortefeux, proche du président, "dans un monde instable, en étant à la fois courageux et protecteur, Nicolas Sarkozy construit une France forte et juste. Nicolas Sarkozy, c'est le mouvement. Le candidat socialiste, c'est l'immobilisme".

Selon le ministre de la Fonction publique, François Sauvadet (Nouveau Centre), Nicolas Sarkozy était "un candidat sincère, déterminé, responsable et courageux (...) Dans le contexte de crise que nous traversons, la priorité c'est de protéger tous nos concitoyens, et cela passe par des choix clairs et assumés."

Christine Boutin, qui vient de retirer sa candidature à la présidentielle pour rallier Nicolas Sarkozy, écrit dans un communiqué: "Comme je l'ai annoncé, je mettrai dans les semaines et les mois qui viennent toute mon énergie à défendre ces valeurs, pour la victoire de Nicolas Sarkozy et la victoire de la France". 

Dans l'opposition  

Pour François Hollande, depuis son meeting de Rouen, Nicolas Sarkozy était un "président-candidat" qui est devenu "candidat-président", a ironisé le candidat socialiste à l'élection présidentielle. "Je vais vous faire une confidence : moi je m'en doutais", a-t-il ajouté.

Son directeur de communication est direct : "Le candidat UMP a échoué et il redemande la confiance des français..la France est forte quand elle est juste!! Changeons de président!", écrit Manuel Valls sur Twitter. "Le vrai referendum c'est le 6 mai !", s'exclame de son côté François Rebsamen, maire PS de Dijon et membre de l'équipe de campagne de François Hollande. Martine Aubry ironise aussi, estimant qu'Angela Merkel doit être satisfaite, car Nicolas Sarkozy a "tout lâché à l'Allemagne". 

Sur France 2, Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche, a estimé que "ce soir, nous avons assisté à un spectacle de pur cynisme"', mais se satisfait de voir "que la campagne se clarifie". "Il nous appartient maintenant de convaincre les Français de tourner la page de la présidence la plus antisociale et la plus antipopulaire de toute la Vème République", a-t-il ajouté.

Le secrétaire général du PCF, Pierre Laurent se réjouit ironiquement: "cette annonce est une bonne nouvelle: il va pouvoir être battu !"."Le quinquennat aura été celui de la parole confisquée, du parlement bâillonné et du peuple méprisé. Pendant tout son mandat, il aura piétiné l'opinion majoritaire des Français", ajoute-t-il. 

La candidate d'Europe Ecologie- Les Verts, Eva Joly a également réagi sur France 2. Elle est revenue sur les promesses de référendum faites par le chef de l'Etat, qui a "complètement privé les Français de parole'" depuis cinq ans selon elle. Elle juge que l'intervention du candidat s'apparente à un "grand vide".  

Le président du Modem, François Bayrou, lui-même candidat, a lui déploré que l'intervention de Nicolas Sarkozy soit "la même chanson que l'on entend depuis des mois et des mois".  "Le bilan parlait tellement plus fort que les mots du président de la République (...) Lorsqu'un capitaine a mené son bateau sur les récifs, il faut en changer", a-t-il ajouté. 

La candidate du Front National, Marine Le Pen, sur TF1, a de son côté jugé que "Nicolas Sarkozy manque de convictions".  La déclaration est un "non évènement"qui "n'a aucun intérêt politique". Pour elle, le chef de l'Etat "ressort la machine à enfumer", sa campagne sera "la pâle copie de celle de 2007". 

Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière à la présidentielle, fait valoir que le "président du Fouquet's" veut "se transformer en candidat du peuple! Qui le croira?' (...) Sarkozy a gouverné pour les riches, il sera candidat pour les riches!". 

La candidate écologiste de Cap 21, Corinne Lepage écrit pour sa part que Nicolas Sarkozy "ne porte aucun espoir. Aucune vue de long terme. Le mot environnement ou climat pas prononce annonce qui fleure le XX eme siècle", selon elle. 

Les principales déclarations de Nicolas Sarkozy, candidat de l'UMP 

20h25 : Le référendum sera aussi un moyen pour les Français d'"'être comptables" des ses engagements."Chaque fois qu'il y aura un blocage, je ferai trancher le peuple français", conclut le candidat de l'UMP. 

20h24 : "je n'ai pas été élu pour dire 'on n'y peut rien'", dit-il en rappelant que selon lui, c'est ce qu'avait déclaré Lionel Jospin aux employés de Renault Vilvorde, menacés de licenciement. 

20h23 : le président condamne les propos de Christian Vanneste."L"homophobie, je l'aie en horreur". Ce genre de propos, "ça tire tout le monde vers le bas". 

20h21 : le candidat attaque indirectement François Hollande, qu'il nomme "le candidat socialiste" en demandant s'il' est "raisonnable "de vouloir "créer 60 000 postes dans l'Education nationale", en "disant qu'il n'y pas besoin de faire des économies'", de dire qu'on va "régulariser tout le monde".  Selon lui, François Hollande est dans la critique systématique et pas dans la proposition. "N'a-t-il pas des idées à mettre sur la table ?"

20h20 : "ma campagne ne consistera pas matin, midi et soir à dire du mal des autres". Il veut "se présenter aux Français" en disant "la vérité" .  

20h18 : "C'est la première élection du 21e siècle, celle qui se jouera avec une France dans un monde nouveau".  

20h17: "le travail, ça appartient à la droite ? Vous croyez qu'il y a tel secteur que je ne suis pas capable de comprendre ?", demande le président.

20h16: "la base de tout, c'est que depuis 30 ou 40 ans on a dévalorisé le travail. Tout mon projet, c'est de remettre le travail au centre de tout". Selon le candidat, à l'issue de la formation, il faudra prendre un emploi y correspondant. Pour ceux qui ne peuvent plus travailler, il y aura "la solidarité"

20h15 : Le premier référendum portera, s'il est élu, sur la formation des chômeurs : "je propose que toute personne au chômage qui n'a pas une chance crédible de trouver un emploi, quel que soit son âge, la société, notre modèle, lui apprendre un nouveau métier, lui donne la chance d'une formation pour vivre d'un travail". Il veut lutter contre "une forme d'assistanat qui consiste à dire aux gens 'on vous aide à survivre'".Il cite l'exemple des salariées de Lejaby qui seront formées pour travailler dans la maroquinerie haut-de-gamme. "A 57 ans on n'est pas fichu", dit Nicolas Sarkozy, prenant l'exemple d'une salariée du groupe de lingerie qui lui demandait si elle pouvait encore apprendre un métier à quelques années de la retraite. 

20h13: le chef de l'Etat rappelle son engagement à "redonner la parole au peuple par la voie du référendum", car il y a "beaucoup de Français qui ont le sentiment d'être dépossédés de leur pouvoir, que les choses se passent en dehors d'eux, les élites, les syndicats, les partis politiques", dit-il pour expliquer sa proposition. 

20h12 : "aujourd'hui y'a-t-il un personne censée qui peut contester l'utilité" de la réforme des retraites, demande le chef de l'Etat.  

20h11 : "La croissance au quatrième trimestre de 2011 a été supérieure en France à l'ensemble des autres pays d'Europe. Il n'y a pas à en tirer une gloire, parce que malgré tout il y a trop de chômage. Mais ça veut dire que les réformes que nous avons engagées commencent à produire leurs effets", fait valoir Nicolas Sarkozy. "On ne peut pas tout faire en cinq ans. Par ailleurs, nous avons connu depuis trois ans une succession de crise sans doute inconnue depuis la Seconde guerre mondiale", ajoute-t-il. 

20h10 : "si les Français me font confiance, le second quinquennat ne sera pas conforme au premier. Il y aune chose qui continuera, c'est que la France ne peut pas rester à l'écart de la course du monde et faire comme si la crise n'existait pas, comme si l'Europe n'existait pas, comme si le monde n'existait pas". 

20h09 : "c'est parce que j'ai des choses à dire aux Français, j'ai des propositions à leur faire". "Il faut que les Français comprennent que le France est forte". 

20h07 : "oui je suis candidat" dit Nicolas Sarkozy d'entrée de jeu. Il a pris cette décision "depuis plusieurs semaines". Face aux crises "sans précédent" que connaissent la France et le monde, "ne pas solliciter la confiance des Français serait comme un abandon de poste", estime-t-il. "Le président en place a plus de devoir que de droits", dit-il pour justifier qu'il se déclare candidat seulement deux mois avant le premier tour. 

20h : Bonsoir et bienvenue pour suivre en direct l'annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle de 2012.   

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